Que faites-vous ce week-end Myriam Leroy ?

La chroniqueuse et auteure belge, finaliste du Goncourt du premier roman avec Ariane, est une noctambule effrénée en semaine qui réconforte son corps et son âme en douceur le week-end.

PAR INGRID VAN LANGHENDONCK. PHOTOS VOIR CRÉDITS. |

Panser ses écorchures

Je suis une hyperactive du lundi au vendredi. Je sors, je bouge, je rentre aux petites heures, j’ai peu de limites. Le week-end me sert à soulager mon corps de ce que je lui fais subir le reste de la semaine. C’est vraiment le moment où j’essaye de faire des choses douces : comme manger gras, me lever tard, prendre le temps de prendre un bain, me délasser. Je panse les écorchures de la semaine. Si je vais au restaurant le week-end, ce sera pour une adresse du genre chez Tontons à Uccle, parce que c’est un endroit simple, pas chichiteux. On y mange un bon spaghetti. J’aime quand c’est un peu régressif, sans fioritures...

Promener Médor

Ma vie a singulièrement changé il y a près d’un mois, car j’ai adopté un chiot, Caramel. Et je découvre que les propriétaires de chien en ville forment une sorte de société secrète de gens qui promènent leur chien l’après-midi au parc et développent toute une série de signes de ralliement. Vous me trouverez donc régulièrement dans le parc de l’Abbaye de la Cambre. Je suis fascinée de voir combien le jeune chiot agit comme un lubrifiant social incroyable. Les gens se parlent entre eux, ils viennent vous aborder sans devoir trouver un prétexte. C’est vraiment incroyable comme cela permet de se rencontrer. C’est d’ailleurs bien plus efficace pour les célibataires que n’importe quel bar branché (rires). Mais cette boule de poils a aussi changé pas mal de choses. Cela fait un mois que je ne suis plus allée bruncher, par exemple, alors que j’adore ça. Mais c’est provisoire, je retournerai dès que possible un midi chez Ici, dans le quartier Brugmann, ou chez Luka, un petit restaurant portugais chaussée d’Ixelles, un de ces endroits qui sont un baume pour l’âme tellement on y est bien accueilli, et où tout est savoureux. 

Lire ou écrire

Pour moi, la frontière entre le travail et le loisir reste assez poreuse : je travaille de chez moi. Alors que je sois dans mon canapé à lire un livre, ou à essayer d’en écrire un, c’est assez similaire. Je travaille actuellement sur une pièce de théâtre. Et comme c’est un de ces projets de longue haleine, ils s’immiscent dans tous les instants. Si le week-end prochain est aussi beau que le précédent, je vais à nouveau passer quelques heures à lire au soleil. Je suis actuellement en train de lire les trois autres romans des autres jeunes auteurs nommés pour le Goncourt. Pas pour me comparer à eux, mais par curiosité. Je ne voudrais pas les croiser le 4 mai (jour de la remise du prix, ndlr) sans les avoir lus. Mais je ne suis pas fébrile, c’est tellement inattendu. En recevant cette nomination, j’ai déjà tout gagné.

Se faire une toile

Le dimanche soir, je suis invariablement au cinéma, c’est une habitude à laquelle je ne déroge pas ! Je tombe en manque de ma dose de salles obscures si je n’y vais pas au moins une fois par semaine, c’est une béance physique ! Alors, à l’UGC Toison d’Or ou au Vendôme, je vais prendre ma dose hebdomadaire de septième art.