Que faites-vous ce week-end Pierre Marcolini ?

Le chocolatier globbetrotter se pose à Bruxelles le temps d’un week-end. On aimerait se faire une petite place dans son caddie !

Par Ingrid Van Langhendonck. Photo : Reporters. |

Workaholic

Je rentre de Shanghai, où nous ouvrons de nouvelles boutiques et je repars dans le Bordelais dans quinze jours. Ce week-end est un des rares que je peux passer sans aucune obligation, à la maison, en famille... Samedi matin, comme tous les samedis où je ne suis pas à l’étranger, j’ai rendez-vous à l’atelier pour une réunion informelle avec mon responsable en Recherche et Développement, Laurent Soenen. Ensemble, nous profitons de ce moment calme, en dehors du tumulte de la semaine dans les ateliers, pour passer en revue les nouveaux chocolats, les créations, les collections. Nous essayons toujours de voir si l’histoire que nous voulions raconter reste intacte au fil du développement du produit. C’est une phase capitale de mon travail, mais aussi un moment de créativité important que j’apprécie. 

Gourmand

Le samedi après-midi, je suis en ville, souvent je fais des courses, comme beaucoup de Bruxellois. Je reçois un vieil ami samedi soir, je ne peux pas me limiter à un simple plat. Quand je suis aux fourneaux, la cuisine se transforme en feuille de route : je dessine des croquis, ma mise en place, je fais une entrée, une pré-entrée (rires). On peut difficilement m’arrêter... Pour cela, je passerai sûrement chez Rob, et chez Julien Hazard à Uccle qui propose des fromages d’une qualité exceptionnelle. En conséquence, je passerai le reste de mon après-midi à cuisiner, c’est un de mes grands plaisirs. On va sortir une jolie bouteille samedi soir et refaire le monde jusque tard dans la nuit. 

Citadin

Le dimanche matin est un moment en famille, un instant suspendu pour profiter de ma femme et de ma fille, Jade. Je m’accorde aussi une balade Place Flagey, j’adore flâner au marché. Pour moi, le contact avec tous ces produits, c’est comme vital. J’aime Bruxelles, j’y vis et je me définis comme un citadin, tous les plaisirs de la ville font partie de mon rituel. Quand je suis au marché, je me fais toujours rappeler à l’ordre par ma femme, qui se demande où je traîne (rires). Je passerai sûrement, comme chaque fois, par la Boulangerie Renard, près de la Place Fernand Coq, une pâtisserie peu connue, mais où je retrouve toute l’ambiance des boulangeries de mon enfance. J’en reviens toujours les bras chargés de gâteaux, bien davantage que ce que nous pouvons en manger, mais j’ai envie de tout goûter... Alors, cela finit chez nos proches, que l’on couvre de gourmandises. Et dans l’après-midi, si le temps le permet, je jouerai aussi au golf, à Hulencourt. J’adore ce sport, on peut vraiment le pratiquer à tout âge.