Que faites-vous ce week-end Thierry Neuville ?

Le pilote, qui a remporté onze victoires en Mondial et quatre titres de vice- champion du monde, participe ce week-end au Rallye de Sardaigne. Inutile de dire que la fin de semaine sera intense !

Boris Rodesch Photos : D.R. |

Dès que j’ai la chance d’avoir un week-end libre, j’en profite pour voler en hélicoptère. J’ai obtenu ma licence l’an dernier et c’est devenu une vraie passion ! Cela me permet de me vider la tête. Je passe aussi beaucoup de temps avec ma compagne. Nous sommes tranquilles chez nous, à Monaco. Nous essayons de voir nos amis, nous faisons des balades sur la plage avec notre chien Bayu, nous allons manger au Maya Bay. Ce restaurant japonais et thaïlandais est une super adresse. Je fais aussi du sport tous les matins, juste en dessous de mon immeuble, au club Thirty Nine Monte-Carlo.

Rush matinal

Ce week-end, c’est le Rallye de Sardaigne. Un rallye que j’affectionne, je l’ai déjà remporté deux fois : en 2016 et en 2018. Les journées y sont particulièrement longues. Il y aura une première étape chronométrée le jeudi soir, mais les choses sérieuses débuteront le vendredi. Comme tous les jours sur ce rallye, je me lèverai à 4 h 30 pour rejoindre l’équipe à 5 h 15, prendre mon petit déjeuner (un bol de céréales, une omelette et un verre de jus d’orange) et assister au briefing avec les équipages, les ingénieurs, les motoristes et les dirigeants. J’irai ensuite récupérer ma voiture avec Nicolas Gilsoul (mon copilote) à Alghero. Nous disposerons d’une dizaine de minutes pour chauffer le moteur et nous serons vite attendus au parc d’assistance, où les mécanos auront alors seulement quinze minutes pour apporter les réparations nécessaires et les derniers changements.

Un air de vacances 

Peu avant 6 h, nous nous mettrons en route pour rejoindre la ligne de départ. Les sections routières (soumises au code de la route) sont très longues en Sardaigne. Nous roulerons en bord de mer à une vitesse moyenne de 50 km/h durant près de deux heures avant de prendre le départ. Une fois les étapes matinales terminées, on devra repasser par l’assistance. Nous y resterons cette fois une trentaine de minutes pour manger et visionner les images du matin.

Ensuite, nous pourrons attaquer les épreuves de l’après-midi. En début de soirée, après avoir parcouru six, sept étapes sur la journée (une vingtaine sur le week-end), nous laisserons la voiture aux mécaniciens afin qu’ils puissent travailler dessus pendant 45 minutes. Ces journées qui sont intenses nous font toutefois profiter d’un cadre exceptionnel. Le rallye sarde est vraiment agréable. Il attire de nombreux touristes et des tifosi qui mettent une ambiance de folie.

Rallye-boulot-dodo

Si nous sommes sur le podium provisoire, nous devrons participer aussi chaque soir à la traditionnelle conférence de presse ouverte au public. L’occasion pour les fans de nous poser des questions dans une ambiance festive. La soirée se poursuivra avec un dîner en équipe. Nous avons un traiteur italien qui nous accompagne toute l’année. Généralement, je lui demande de me préparer du poulet et des légumes et parfois des pâtes à midi.

En digestion, il sera alors temps pour moi de rejoindre ma chambre à l’hôtel Carlos V, où je travaillerai encore une heure et demie avec un membre de l’équipe. Comme il est de coutume, je visionnerai les vidéos du jour tandis qu’il me dictera les notes afin d’y apporter les dernières corrections pour le lendemain. Viendra ensuite un précieux massage suivi d’une courte nuit de cinq heures. Comprenez que jusqu’au dimanche, nous n’avons pas cinq minutes à nous sur un rallye... Pendant quatre jours, nous sommes concentrés à bloc !

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