Quel mangeur êtes-vous ?

Début novembre, le journal Le Soir a mené une vaste enquête en ligne afin de mieux connaître nos comportements, attitudes et perceptions vis-à-vis de l’alimentation, en particulier durable et des labels alimentaires. Que doit-on en retenir ? 

Le Belge préoccupé par son alimentation…

Ils étaient plus de 1.700 participants à répondre à cette enquête, 60% encore actifs et 63% résidants en ville. Pour 92% d’entre eux, les courses se font au supermarché, principalement (92%) mais 39% des répondants passent quand même faire quelques emplettes au marché et 18% produisent même quelques denrées dans leur propre potager.

On s’en doute, 94% des répondants se disent préoccupés par leur alimentation, et pas seulement sur la qualité des produits, mais aussi de l’impact de la production de ce qu’ils mangent sur le bien-être animal, sur l’environnement ou sur la juste rémunération des producteurs. 87% des interrogés se disent préoccupés par le coût d’une alimentation de qualité : est-il normal de vivre dans une société où manger bien passe souvent par payer plus cher ?

Le goût ou la fraicheur n’est plus un argument majeur

Autre constatation, si l’on achète un produit alimentaire avant tout parce qu’on a simplement envie de le manger, d’autres facteurs entrent ligne de compte et prennent une importance croissante dans la démarche qui nous pousse à choisir un produit plutôt qu’un autre : Il s’agit de la sécurité alimentaire (pour 59%), des qualités nutritionnelles (pour 41%), du mode de production respectueux du bien-être animal (pour 43%) et même de l’origine géographique (pour 35%).

89% des sondés se disent sensibles aux scandales alimentaires et en font une source de préoccupation au moment de faire leurs achats. La preuve que le goût ou la fraicheur des aliments n’est plus l’argument principal à mettre en avant dans le secteur alimentaire.

Comment sélectionner les bons produits ?

Les produits les plus sensibles sont évidemment la viande, les poissons et les œufs, mais les fruits et les légumes sont également source d’attention pour les consommateurs : saisonnalité, provenance, bilan carbone et pesticides, 84% des sondés n’achètent pas leurs fruits et légumes à l’aveuglette. La recherche de qualité est donc particulièrement importante sur le choix des produits frais, mais les pâtes et le riz sont néanmoins de plus en plus scrutés par 11% des consommateurs.

Pour les aider dans cette démarche, seuls 15% se fient d’emblée aux labels présents sur les étiquettes, même si 63% trouvent la présence d’un label important pour garantir la qualité de l’information qu’ils reçoivent sur les aliments. Quand on lui demande s’il s’estime suffisamment informé, le répondant n’est pas très sûr de lui (48% s’estiment mal informés) preuve que la transparence est aujourd’hui la clé de voute de nos habitudes de consommation.