Simon Baker sous toutes les coutures

Célèbre dans le monde entier pour avoir incarné durant sept saisons télévisées le mentaliste Patrick Jane, l’acteur australien se fait aujourd'hui plus discret, mais - promet-il - c'est pour mieux nous revenir. En attendant de le retrouver sur les écrans, nous l'avons rencontré dans les coulisses du Prix de Diane, course hippique chapeautée par la griffe horlogère Longines, dont il est l'une des égéries. L'occasion de parler avec lui du temps qui passe, d'élégance, de ses projets et de chevaux !

Par Sigrid Descamps | Photo : Longines | Nic Duncan |

Vive la famille !

Dans un monde où les couples peinent à résister aux pressions, celui formé par Simon Baker et Rebecca Rigg force l’admiration. Mariés depuis vingt et un ans, en couple depuis plus de vingt-cinq ans, les deux acteurs sont les parents de trois enfants, une fille et deux garçons. Pour la star, la famille, c’est ce qui compte plus que tout. C’est ce qui me permet de garder les pieds sur terre. Ma famille m’inspire, m’équilibre. Et si pour de nombreux fans, la fin de Mentalist fut un déchirement, pour Simon Baker, ce fut l’occasion de passer enfin à nouveau plus de temps avec les siens.

La fin de la série m’a permis de m’occuper un peu plus de moi et des miens. Je partage toujours mon temps entre Los Angeles et Sydney, mais je passe désormais plus de temps là-bas. J’ai trois enfants et les deux ainés ont déjà quitté la maison pour suivre leurs études. J’ai envie de passer le plus de temps possible avec le petit dernier tant qu’il est encore là, ce sont des moments si précieux. Revenir en Australie m’a permis de me reconnecter également avec ce que je considère comme ma famille au sens large, mes amis, ceux que je connais depuis des années, certains même avec qui je suis allé à l’école, et que je ne voyais plus. Toutes ces personnes sont nécessaires à mon équilibre.

Cavalier émérite ?

Notre rencontre ayant lieu dans le cadre de la course hippique du Prix de Diane Longines, on en vient vite à parler de chevaux, un de ses dadas si l’on ose dire. J’adore monter à cheval. Ma femme et moi rêvons parfois d’acquérir un ranch où l’on possèderait plusieurs chevaux, mais cela demande énormément de temps. Ce dont nous ne disposons hélas pas. Mais quand j’en ai l’occasion, j’aime monter à cheval. Dernièrement, j’ai tourné un film d’époque, où j’ai dû le faire. C’est une façon de pratiquer l’équitation à part, car il ne s’agit pas seulement de chevaucher, il faut aussi jouer. C’est une énergie différente, que l’animal ressent. Raison pour laquelle, même quand on sait monter, il faut quelques semaines de préparation en amont afin de créer une connexion avec la monture.

L’élégance est une attitude

Depuis 2012, Simon Baker est ambassadeur Longines de l’élégance. Un rôle qui sied à merveille à l’acteur australien, qu’on imagine mal sans les costumes cintrés de Patrick Jane, et à qui le slogan de la maison horlogère “Elegance is an attitude” correspond parfaitement. Pour moi, l’élégance ne se limite pas à l’apparence, réagit l’intéressé. C’est plus lié à la confiance en soi, à qui on est réellement. On peut selon moi tout aussi bien être élégant en costume trois pièces que dans un short de surf, tout vient de l’intérieur et se reflète à l’extérieur. On peut penser que l’élégance est innée chez certains, mais je pense qu’elle s’acquiert au fil des ans. On peut y être initié par d’autres, s’inspirer de modèles, mais aussi trouver sa propre voie.

Temps précieux

Logique quand on est l’égérie d’une maison horlogère que d’accorder un intérêt particulier au temps. Le temps joue un rôle important. Dans mon métier, il est important de le respecter. Dans la vie, je savoure celui qui passe. Je suis quelqu’un qui aime profiter du moment présent, même si cela ne m’empêche pas de verser parfois dans la nostalgie. Comme tout père, j’aimerais parfois retrouver le temps où mes enfants étaient petits, savourer à nouveau ces instants précieux. Mais ce n’est pas possible. Alors, je préfère me concentrer sur ce qui se passe maintenant, avancer avec les miens, voir mes enfants grandir et aller de l’avant.

Et quand on accorde autant de valeur au temps – et qu’on est l’égérie de Longines – il est logique d’arborer une montre au poignet : C’est un accessoire dont je ne me sépare jamais... avec mes lunettes. Sans elles, je ne vois rien ! Avec la première, je m’assure d’être toujours à l’heure, avec les secondes, de toujours voir où je vais (rires). J’attends d’une montre qu’elle me donne l’heure et éventuellement, la date. Une montre connectée ne m’intéresse pas, je n’ai pas besoin d’une montre qui me donne la température de l’eau, ou qui mesure ma fréquence cardiaque (rires).

Que lui reste-t-il de Patrick Jane ?

Pour beaucoup, l’image de Simon Baker reste à jamais associée à la série Mentalist, où il incarnait Patrick Jane. Un personnage qui lui a en partie permis de façonner son image de quadragénaire sexy et toujours élégant. Pour l’anecdote, les costumes du comédien étaient tailles sur mesure, un luxe qui profitait au personnage ... et au comédien. Après la fin de la série, j’en ai conservé́ quelques-uns, confie-t-il dans un sourire, avant de préciser, mais je ne l’ai pas fait uniquement pour moi. J’espère qu’ils reviendront à mes fils, même si je ne suis pas certain qu’ils auront envie de porter les vêtements de leur papa !

Et quand on lui demande s’il n’aurait pas voulu aussi conserver la Citroën DS Pallas bleu ciel de 1972 qu’il conduisait alors (et qu’il avait lui-même choisie), il répond en riant : Cette voiture était magnifique, mais c’était plus facile pour moi d’emporter les costumes, ils prennent moins de place !

Engagé pour le climat

S’il est un sujet qui anime particulièrement l’acteur, c’est bien le climat. Il est d’ailleurs l’un des porte-parole de l’Australian Marine Conservation Society (AMCS), qui lutte pour la préservation des océans et la protection de la Grande Barrière de Corail. En Australie, les conséquences du réchauffement climatiques sont particulièrement visibles, avec des canicules et sècheresses à répétition. Mais ce problème touche toute la planète. La question environnementale est l’affaire de tous. Cela me dépasse qu’aujourd’hui il y ait encore des gens qui ne le comprennent pas, et que tous les politiciens n’agissent pas. En tant qu’être humain, cela devrait être une évidence. Rester sans agir n’a aucun sens !

Côté boulot

Non, Simon Baker ne se contente pas de jouer les égéries pour Longines et, en son temps, pour Givenchy. Là encore, la fin de Mentalist lui fut bénéfique. Je rêvais de réaliser un film et je l’ai fait. Breath (une histoire d’amitié́ entre deux adolescents et un ancien surfer, NDLR) m’a demandé trois ans de travail, et ça a été une expérience formidable. J’avais besoin de sortir de ma zone de confort, de me développer personnellement en tant qu’artiste et qu’homme. Quand on est acteur, on est un peu un touriste en fait. Quand on réalise un film, on ne fait pas seulement partie de l’aventure, on la construit de bout en bout. J’ai pas mal d’idées en tête, des projets en développement. Ce que vous voyez de moi aujourd’hui, ce n’est que le sommet de l’iceberg. Pour l’instant, le reste est encore sous l’eau, mais ne va pas tarder à émerger !

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