Trois nouvelles habitudes des Belges en cuisine

Exit la folie du thé matcha et l’avocat à toutes les sauces ! Le confinement est passé par là et le Belge a repris possession de sa cuisine. 

Par Ingrid Van Langhendonck. Photos D.R. sauf mentions contraires. |

1/ Manger local 

Dans le rapport d’une enquête menée par Accenture, on apprend que 83 % des Belges se sentent concernés par l'impact de leurs habitudes alimentaires sur l'environnement. Les coopératives locales ont été prises d’assaut pendant le confinement et même si certains ont repris aussi sec leurs mauvaises habitudes, il persiste chez les Belges une volonté de manger mieux et plus local. Les grandes enseignes l’ont bien compris et proposent désormais des rayons entiers de légumes bio et locaux, liant des collaborations avec des producteurs belges. Le zéro déchet s’invite également au supermarché, le vrac n’est plus cantonné aux épiceries bio et certaines initiatives se donnent pour mission de parvenir à écouler les invendus et éviter ainsi que la nourriture soit gaspillée. C’est le cas de l’application Too Good to Go, qui permet de commander les restes des supermarchés et des restaurants.

2/ Davantage de fait maison 

Les Belges ont repris possession de leur cuisine et certaines tendances en cuisine, qui ne fleurissaient que sur les comptes Instagram des influenceuses food, sont entrées dans toutes les cuisines. Avoir du temps a amené nombre d’entre nous à enfin faire leur mayonnaise maison, à oser un pétrir un pain et à le cuire dans son four, à cuisiner soupes et quiches maison… Les plus motivés se sont même mis à planter quelques légumes et des aromates. Grosse tendance de cet été : la sauces tomate maison, une base que l’on prépare en été en très grandes quantités, précisément quand les tomates de saison ont du goût, et que l’on surgèle pour ensuite pouvoir, tout l’hiver, profiter d’une sauce tomate à base de légumes frais. On peut utiliser ensuite comme base pour les pizzas maison, les sauces spaghetti, les boulettes… Quelques entreprises locales ont pris la balle au bond, comme Julie D’heygere, et son concept de sauce tomate en bocal prête à l’emploi : Think Tomato. En résumé, si le meal prepping apparaissait avant comme un hobby, il devient aujourd’hui une nouvellhe manière d’aborder la cuisine familiale.

3/ Tous Vegans ?

Même si la majorité d’entre nous juge les théories vegan pour le moins extrêmes et impossibles à respecter, force est de constater que l’adjectif vegan est tout de même devenu un argument commercial de poids. Chaque ingrédient vegan est libellé comme tel sur les cartes des restaurants et plus aucun chef n’oserait sortir une carte sans aucune option veggie pour ses clients. D’autre part, alarmés par la cause du bien-être animal et par la pollution générée par la production de viande en masse, de nombreux consommateurs, souvent jeunes, même s’ils se disent omnivores, intègrent de plus en plus de légumes ou renoncent à manger quotidiennement de la viande.

Le tofu et autres substituts à la viande, autrefois réservés aux plus radicaux s’invitent dans les cantines branchées et séduisent tous les publics pour qui mieux manger est une préoccupation. 

Dans les épiceries et supermarchés, l’offre s’étoffe car le marché est juteux, au point de parfois voir certains marques réinventer la poudre et proposer des produits plus chers, car labellisés vegans ; or les produits de type charcuterie végétalienne ne sont pour autant pas franchement bons pour la santé : cela reste des produits hyper transformés, souvent bourrés de sel, de gras et de colorants. Une astuce ? S’il y a plus de dix composants sur la liste des ingrédients, c’est mauvais signe ! En résumé, on pratique plutôt la vigilance et le bon sens quand on prend la décision de manger mieux.

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