Trois restaurants bruxellois porteurs de sens

Petites nouvelles ou institutions indéboulonnables, tour d’horizon de quelques tables bruxelloises où gastronomie rime avec bonne cause. 

Par Anissa Hezzaz. Photos : D.R. |

65 degrés

Le 65 degrés a débarqué sur la prestigieuse Avenue Louise il y a un an déjà. Passé les portes de ce restaurant, on remarque tout de suite la décoration toute en finesse de l’établissement, mais notre attention se porte surtout sur quelqu’un des employés, des jeunes en situation de handicap, qui nous explique-t-on, assurent le service de A à Z. Sur 9 employés, cinq sont atteints de trisomie 21 et un d’autisme. Car le 65 degrés n’a pas comme seule lubie de vous faire découvrir le fameux « œuf parfait », cuit à basse température, autour des 65 °C justement, ce restaurant se veut avant tout être inclusif, et démontrer que la personne handicapée a toute sa place dans la société. C’est pourquoi les propriétaires du 65 Degrés ont entrepris la mission de former, d’intégrer et de mettre en valeur ces jeunes en situation de handicap en les intégrant au premier plan d’une expérience gastronomique. Le résultat est bluffant : les serveurs font preuve d’un grand professionnalisme et nous partagent leur plus beau sourire. Quand un petit couac s’invite malencontreusement dans le service, le maitre d’hôtel Massimo Pellegrino est là pour assurer, mais les jeunes le font déjà très bien tout seuls, faisant vivre à la clientèle une expérience gastronomique des plus sincères et humaines. 

65 Degrés, Avenue Louise 173, 1050 Ixelles. 

Osteria Romana

Véritable institution bruxelloise, ce restaurant peut se targuer de servir l’une des meilleures carbonara de Bruxelles (la meilleure selon eux !). Mais ce n’est pas l’unique raison qui fait que cet établissement ne désemplit jamais. Ici, la clientèle se presse pour une raison un peu particulière : le "grammo de felicità", un dessert qui se sniffe. En effet, s’il s’agit simplement de cacao, ce shooter de chocolat, un brin provocateur, a pour vocation de sensibiliser au problème de la drogue. "C'est un peu limite, on le sait. Mais ce n'est pas pour manquer de respect à des personnes qui ont un souci. C'est pour aider un peu et pour ne pas cacher un problème qui est évident, qui existe bel et bien", expliquait d’ailleurs le chef Filippo La Vechia à la RTBF. Le client qui désire terminer son repas par une note sucrée peut donc s’il le désire commander « un gramme de bonheur » pour 6 euros, et cet argent est alors reversé à une association qui aide les toxicomanes.

Osteria Romana, Avenue Legrand, 11, 1000 Bruxelles. 

Mary Pop-in

Dans ce restaurant, ce n’est pas seulement la déco qui est recyclée : ici, dans une optique de zero food waste, il n’existe pas de « déchets alimentaires ». Tout est donc pensé et conçu pour jeter le moins possible. S’il ne s’agit pas de l’unique enseigne bruxelloise à rejoindre la mouvance du zéro déchet, ici, le plus étonnant, c’est que la cuisine y est gastronomique. L’objectif de ce restaurant ? Inspirer de manière positive et créative, en faisant découvrir de manière ludique et gourmande la transformation des excédents alimentaires. Pour y arriver, l’ASBL Eatmosphere, derrière le projet, organise chaque semaine des workshops culinaires sur des thématiques bien précises : le Kitchen Kulinair est par exemple un évènement durant lequel vous cuisinez un menu vegan et gastronomique 6 services, le Magical Brunch, est quant à lui, un grand brunch végétarien. Ici, vous l’aurez compris, tout y est local et de saison, c’est pourquoi les chefs se fournissent directement dans le grand potager bio de 1300 m² situé juste derrière le restaurant. 

Mary Pop-In, 2, rue de Vergnies, 1050 Ixelles. 

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