On peut remercier l’invention de l’imprimante 3D puisque celle-ci contribue grandement à la création de cette matière révolutionnaire. Grâce à de la poudre d’algue et à de la cellulose bactérienne, un textile vivant 100% biodégradable vient d'être mis au point. Cela s’appelle une matière vivante photosynthétique régénérative. C’est grâce à une technique de bio-impression respectueuse de l’environnement que ce bijou de technologie vient d'être crée, avec des matières biodégradables, en prime !
Comme beaucoup le savent, l’industrie textile est la deuxième industrie la plus polluante au monde. Chaque étape est extrêmement polluante dans la création de vêtements, de l’extraction de ressources non-renouvelables, à l’incinération sans recyclage, ou par les nombreux lavages lors de l’usage. La fast-fashion est reine de l’industrie et beaucoup tombent facilement dans ses filets. Cette création est donc bienvenue dans un monde qui essaye de se battre contre une pollution textile omniprésente.
Des vêtements conçus grâce à cette méthode seraient capables de se régénérer avec la photosynthèse, autrement dit avec la réaction biochimique présente chez les plantes permettant de convertir le CO2 en oxygène. Ce vêtement sera donc capable de se reformer par lui-même grâce à la lumière du soleil et aux nutriments dont il se nourrit. De plus, le vêtement s’adaptera à son porteur et grandira avec lui. Un enfant pourra donc garder le même tee-shirt des années durant. Les parents devraient donc être soulagés, après tant d’années de longs shoppings interminables pour chaque nouvelle année où leur enfant grandit.
Le matériau pourra donc, pour la première fois, être assez performant pour être mis en application dans le monde réel. Avec sa nature régénérative et réutilisable se créera dans le futur une multitude de produits vivants ayant une meilleure durée de vie et avec des scénarios innovants de fin de vie. Des feuilles artificielles, vêtements biologiques photosynthétiques et étiquettes adhésives pourront voir le jour selon ce nouveau processus. De plus, le processus de création est ultra-rapide et pourrait même être intégré aux machines industrielles utilisées dans le commerce.
L’invention irait même plus loin en abordant la santé des patients subissant des greffes de peau. En effet, l’oxygène généré par le vêtement contribuerait à stimuler la cicatrisation de la zone de la zone de peau abimée. Il serait alors possible d’activer une cicatrisation par la lumière. Une invention folle et un peu décalée qui, on l’espère, entrera un jour dans les mœurs de l’industrie de la mode.
