Zoom sur cinq accessoires high-tech les plus rétro-chic

La vague continue de déferler. Des consoles de jeu eighties aux enceintes audio en passant par la photo, tour d’horizon des accessoires high-tech les plus rétro-chic du moment.

PAR DORIAN PECK. PHOTOS D.R. |

BEOSOUND SHAPE L’ENCEINTE SIXTIES

Révélé lors du Salon de Milan, le BeoSound Shape est un véritable ovni dans le monde de la high-tech, mais qui s’inscrit dans la longue tradition d’innovation de Bang & Olufsen. Derrière cette composition murale, qui rappelle certaines œuvres de Vasarely ou de Max Bill, se cache... un système modulaire d’enceintes audio. La marque a travaillé avec Kvadrat, son compatriote danois spécialiste du tissu d’intérieur, pour proposer une vaste palette de “tuiles” hexagonales. Dans l’une d’elles: le centre nerveux du système, un récepteur chargé de restituer et d’amplifier le signal transmis par AirPlay, Chromecast, Bluetooth ou DLNA. D’un point de vue esthétique, c’est une réussite incontestable. Chacun peut agencer les tuiles à sa manière et donner un look “Op Art” à son habitat ! Quant au son, il est à la hauteur de la réputation de Bang & Olufsen : quelle que soit la source, il est amplifié en haute résolution 24 bits. Y compris à partir de Spotify ou de Deezer. Cerise sur le gâteau : B & O a doté le système de son algorithme d’upmixage qui génère “la même expérience que si l’orchestre d’un concert était placé contre le mur”. Un must. Prix : entre 3 000 et 5 000 € en fonction de la configuration.

ONE-STEP 2 LE VRAI RETOUR DE POLA 

Vous souvenez-vous du Polaroid 600 (nommé One Step aux États-Unis) ? Lancé en 1977, cet appareil photo argentique avait été un succès immédiat, à l’origine de la vague du développement instantané. Quarante ans jour pour jour après son lancement, son successeur, le One Step 2 (199,99 €) reste une reconstitution historique des plus fidèles. Avec, en façade, la fameuse petite molette noire qui, sur les appareils d’origine, servait à corriger l’exposition. Seule différence : l’appareil incorpore désormais un flash et un retardateur, et fonctionne sur batterie et non plus sur piles. Disparu en 2007, Polaroid Originals semble bien décidé à regagner le temple de la photographie argentique. Désormais, même ses films ont retrouvé leur formule chimique initiale et... leur célèbre signature : une large bande blanche inférieure.

KODAK SUPER 8 LE COME-BACK DE LA PELLICULE

1964, Kodak lance sa caméra Super 8 et s’empare du marché du film amateur, jusqu’à l’arrêt de sa production en 1982. 2018, dans le flot des annonces électroniques de ce début d’année, un nouvel arc-en-ciel technicolor se dessine : Kodak va ressusciter son modèle phare. La firme américaine a confié au designer suisse Yves Béhar le soin de restyler cette nouvelle caméra. Sous le capot : une optique Ricoh à focale fixe (6 mm f/1.2) sur laquelle on peut ajouter en option un zoom 8-48 mm et, surtout, toute la connectique numérique, de la carte SD aux prises USB et HDMI en passant par les sorties audio jack 3,5 mm et l’écran LCD du viseur. Le tout avec des chargeurs contenant 15 mètres de bonne vieille pellicule. De quoi assurer 2 minutes 40 de tournage, à 24 images par seconde. “A classic is born again”. Reste une question essentielle : à l’ère d’Instagram, les consommateurs s’y retrouveront-ils ? 

TECHNICS SL-1200 PLATINE D’EXCEPTION 

C’est grâce à une pétition en ligne de consommateurs que la marque japonaise de hifi haut de gamme (filiale de Panasonic) s’est décidée à relancer sa platine de légende, disparue en 2010. Les dirigeants ont même dû rappeler d’anciens ingénieurs de la marque pour renouveler ce standard, construit à la main au Japon. Pour l’occasion, à part le look, tout a été modifié : moteur à double rotor, châssis en aluminium moulé dans la masse afin d’alourdir le plateau et de réduire au maximum les vibrations... Résultat : la platine pèse plus de 18 kg, contre 12 kg auparavant. Conçue avec des procédés de fabrication et des composants plus modernes, la SL-1200GR a toutes les chances de trouver son public, malgré son prix de 1499 €. Pour les audiophiles encore plus pointus, Technics annonce aussi une version “R” de sa SP-10. Né en 1970, ce modèle a longtemps été LA platine vinyle utilisée dans les studios pro et les stations de radio. Mais Il faudra patienter jusqu’à l’été pour accéder à ce que Technics décrit déjà comme “le plus premium de ses tourne-disques”.

SUPER NINTENDO CLASSIC MINI EN ATTENDANT GAME BOY 

Depuis le retour épique de la Super Nintendo Classic Mini, l’an dernier, quelque chose se trame dans le paysage du jeu vidéo vintage. Nintendo pourrait en effet prochainement rééditer son hit portable des nineties, le Game Boy Classic. Arrivé en Europe en 1990 et écoulé à 120 millions d’exemplaires, le Game Boy d’origine a tiré sa révérence en 1998 au profit d’un modèle en couleur. Sauf que récemment, le compte twitter “trademark_bot”, qui répertorie automatiquement les dépôts de brevets au Japon, a repéré les termes “Nintendo Classic Mini Game Boy”. Il ne s’agit, à ce stade, que d’un dépôt de brevet comme il s’en déroule des centaines chaque jour. Mais alors que la Super Nintendo Classic Mini (vendue en ce moment pour 89,95 € avec deux manettes et 21 hits préinstallés) est en train d’exploser les scores, pourquoi Nintendo s’arrêterait-il de surfer sur la vague de la rétrominimania ? À défaut d’une vraie réédition, le constructeur Retro-Bit se dit prêt à lancer son “Super Retro Boy”. Un générique multicartes, capable d’accueillir les cartouches du Game Boy, du Game Boy Color et du Game Boy Advance.