Journée mondiale de la NASH : la maladie de la malbouffe touche de plus en plus de Belges

A l’occasion de la première journée internationale de la NASH, autrement dit de la stéatohépatite non-alcoolique, des centaines d’acteurs clés se sont rassemblés pour sensibiliser le public à cette maladie de… la malbouffe.

Par Tiffany Sales. Photo : Pinterest. |

Appelée « maladie du foie gras » ou « maladie du soda », la NASH (stéatohépatite non-alcoolique) de son vrai nom, a été détectée fin des années 80. Longtemps sous-estimée, cette inflammation du foie due à un excédent de graisse fait de plus en plus parler d’elle dans le monde entier raison des régimes alimentaires actuels trop riches et de la sédentarité. Au point d’inaugurer ce mardi 12 juin sa toute première journée internationale.

À cette occasion, des grands experts internationaux, des patients et des groupes de défense des patients participeront à un programme de web TV riche en contenus qui sera diffusé dans six langues sur le site internet de la journée internationale de la NASH. Des publications en direct sur les activités organisées à travers le monde et les contenus les plus pertinents seront également partagés en ce jour sur les réseaux sociaux. L’objectif ? Sensibiliser le public à cette maladie potentiellement mortelle mais encore trop peu connue car sous-diagnostiquée.

Véritable mal des temps modernes

Aujourd’hui, la NASH touche entre 3% et 5% des personnes en Belgique. Si la plupart l’ignore encore, la maladie tend à augmenter au fil des années. En cause ? Nos mauvaises habitudes alimentaires à base de fast-food, boissons sucrées et plats préparés associés à un manque d’activité physique. « Nous ne sommes génétiquement pas conditionnés pour l'abondance, mais bien pour faire face à la carence. Il y a trop à consommer pour nos besoins. De plus, nous bougeons moins par rapport à nos ancêtres », note le professeur Sven Francque, hépatologue à l'hôpital universitaire d'Anvers.

En plus de présenter un risque plus important d’événements cardiovasculaires, la NASH devrait devenir la première cause de transplantation de foie d’ici 2020 aux Etats-Unis. Sa prévalence devrait augmenter partout dans le monde, en lien avec l’obésité et le diabète de type 2.

Cette maladie est d’autant plus inquiétante qu’elle est « silencieuse ». Les patients ne présentent généralement aucun symptôme avant d’atteindre les stades avancés de la maladie, qui sont souvent des complications potentiellement mortelles, telles que la cirrhose ou le cancer du foie. Mais comment la diagnostiquer ? Outre les tests sanguins et une échographie dans un premier temps, la biopsie reste la méthode la plus fiable.

A noter également qu’à ce jour, le traitement se limite à adopter un rythme de vie et une alimentation plus saine. Mais ce n’est pas suffisant pour guérir de la maladie, c’est pourquoi un médicament est au stade expérimental.

Des dépistages à Bruxelles et Anvers aujourd’hui

Envie de prendre part à cette première journée internationale de la NASH ? Plusieurs activités sont organisées aux cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles ainsi qu’à l’hôpital universitaire d’Anvers. Les deux établissements organiseront également un dépistage non invasif gratuit de la maladie pour les personnes à risque (surpoids, diabète de type 2, syndrome métabolique et tests hépatiques perturbés) ou toute personne qui le souhaite.

Informations et inscriptions par email : alejandra.ruizmoreno@uclouvain.be