Paco Rabanne, le couturier qui prédisait l’apocalypse.

Quand on entend ce nom, bien souvent, on pense d’abord à de grands parfums, certains se souviennent de ses créations dans les années 60, mais beaucoup ont oublié qu’il a aussi agité l’actualité en 1999. Retour sur l’époque où Paco Rabanne annonçait l’apocalypse.

Par Ingrid Van Langhendonck, Photos Photonews |

Un couturier tourné vers la spiritualité

Le couturier décédé ce 3 février, restera toujours connu pour son excentricité, sa créativité, ses robes en métal inoubliables: une certaine vision de la mode excentrique et futuriste. Mais au-delà de son travail de couturier, l’homme était animé d’une profonde spiritualité et tourné vers toute une série de disciplines surnaturelles… Il évoquait souvent Nostradamus et d’autres oracles, et parlait sans aucune pudeur de ses visions. Invité sur de nombreux plateaux de télévision, dès le début des années 90, il explique avoir pu se remémorer de toutes ses vies antérieures qu’il raconte longuement, quand on l'invite en télé. Ainsi, pendant quelques années, il se fait davantage remarquer pour s’être autoproclamé voyant et médium que pour son travail de couturier … Cela prête à sourire, sans plus.

A la fin des années 60, il pose aux côtés de Salvador Dali, un autre personnage fantasque

Le bad buzz de 1999

Jusqu’en 1999, un peu avant la grande éclipse totale de soleil, qui a eu lieu le 11 août: le couturier prédit alors quelques mois avant avoir eu la vision d'une apocalypse, ou plutôt l’anéantissement de la Ville de Paris et l’écrasement de la station spatiale Mir… Ses déclarations feront l'ouverture du Journal Parlé et agiteront les débats. Or, évidemment, cette catastrophe n’a pas lieu, et le couturier est moqué dans les médias et dans le tout Paris. Malgré des excuses dans de nombreux journaux, il restera dans l’histoire comme un illuminé, un excentrique… Au cours d’une interview accordée 20 ans plus tard à Paris Match, Paco Rabanne avait confié être hanté par une image récurrente, une vision où il voyait «des flots de gens brûler et se jeter dans la Seine, où ils continuaient à se consumer»… mais il avait aussi assuré qu’il regrettait profondément ces funestes prédictions et qu’il avait décidé, depuis cet épisode, de ne plus parler que de mode…

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