Zoom sur les faux aliments qui colonisent nos supermarchés

Selon le docteur Anthony Fardet, auteur du livre « Halte aux aliments ultra transformés », les « faux aliments » occuperaient jusqu’à 50% de nos petites et grandes surfaces.

Par Tiffany Sales. Photo : DR. |

Dans son livre « Halte aux aliments ultra transformés », Anthony Fardet, ingénieur agronome et spécialiste de la science des aliments et de la nutrition, parle des dangers que représentent certains « faux aliments » en vente dans nos supermarchés. Des aliments qui seraient entre autres, responsables des épidémies contemporaines comme le diabète ou l’obésité. Zoom sur ce phénomène expliqué dans une interview accordée à l’Obs

Des aliments ultra transformés, késako ?

Un faux aliment est en produit ultra transformé se distinguant par ailleurs des produits transformés qui ne sont pas forcément nocifs pour la santé. En fait, il s’agit d’un aliment qui n’en est plus vraiment un tellement la liste d’ingrédients et d’additifs utilisés par les industriels pour sa fabrication est longue. En clair : au-delà, de quatre à cinq de ces composés, il est fort probable que vous soyez en présence d’un produit ultra transformé. 

Ainsi, une pomme est considérée comme un aliment non transformé. Une confiture maison comme un aliment « normalement transformé » tandis qu’un jus de fruit reconstitué ou un yaourt aux fruits (auxquels on a ajouté du sucre, des arômes artificiels et des additifs par exemple) sont considérés comme des produits «ultra transformés » et donc, comme des faux aliments. 

Des aliments nocifs pour la santé

Pour la plupart hyperglycémiants, ces aliments aux packagings souvent colorés et attractifs favorisent l’élévation de glucose dans le sang. Consommés régulièrement, ces derniers entraînent ainsi une prise de poids et une insulino-résistance. 

Pire encore, l’ajout de sel, de sucre et de gras, crée une forme de dépendance à ces produits. Une fois qu’on y a goûté, on y revient encore et encore. 

Une dépendance qui peut mener dans certains cas à l’obésité et ou encore au diabète de type 2 qui sont « des portes d’entrée vers des maladies plus graves comme certains cancers (un sur trois serait lié à une mauvaise alimentation), les maladies chroniques hépatiques (stéatose, stéato-hépatites) et les maladies cardiovasculaires (coronariennes et AVC) », explique Anthony Fardet à l’Obs.

En outre, ces aliments sont tellement pauvres en fibres et protéines qu’ils sont très peu rassasiants. A peine une heure après les avoir consommés, notre estomac crie à nouveau famine, nous poussant à manger encore et toujours plus !

Comment les éviter ?

Si votre résolution de ce début d’année est de réduire votre consommation de produits ultra transformés, il n’y a qu’une seule chose à faire : bien lire la liste des ingrédients et des additifs ! En règle générale, plus cette dernière est longue (supérieure à quatre ou cinq ingrédients/additifs) et moins vous connaissez les noms, plus vous avez de chance d’être en présence d’un produit ultra transformé.

Enfin, rien ne sert de faire totalement l’impasse sur ces derniers. Il suffit juste d'en consommer de temps en temps pour le plaisir et ne pas en faire une habitude. Rappelons que tout aliment consommé en excès peut être nocif pour la santé.

L’interview complète ici.
Le livre d’Anthony Fardet disponible ici.

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