Qui dit vacances dans le Sud, dit bien souvent petits marchés locaux où dénicher des souvenirs, une jolie déco à ramener chez soi, et surtout de la bonne nourriture du terroir local... du moins en apparence. En effet, 60 Millions de Consommateurs a dévoilé des chiffres accablants dans sa dernière étude. Le magazine français, dont le but est d'informer les consommateurs sur leurs achats du quotidien, a mis en garde sur les produits stars des marchés d’été, qui demeurent bien souvent des contrefaçons qui n'ont strictement rien de local.
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Ces pseudo-saucissons du terroir
"Les produits en vente sur les marchés ne sont pas souvent locaux ou artisanaux", débute-t-il. Un aliment revient en tête de ces arnaques : le saucisson. Ce dernier serait l'un des principaux produits à faire l'objet de dénominations ou mises en scène trompeuses. "Le pire côtoie le meilleur sur les marchés d’été, qui accueillent souvent davantage de commerçants que de producteurs", peut-on lire. Le premier indice pour reconnaître une arnaque ? Le prix. On se méfie d'un saucisson vendu en dessous de 30euros/kg. "Trois saucissons à 10 euros présentés comme des produits du terroir ? Ce n’est tout simplement pas possible", explique à ce propos Stéphane Malandain, coauteur du livre Éloge du saucisson et directeur de la société Saucissons Roches Blanches en Seine-Maritime.
Pour se faire une idée du degré de contrefaçon, il faut savoir que huit saucisses sèches sur dix vendues sur les marchés sont fabriquées avec des boyaux synthétiques. Pour les reconnaître, on peut se fier à la "touffe de plastique" présente à l'extrémité. L'étiquette doit également être parfaitement visible. D'ailleurs, des prix aux rabais, des promotions et un décor folkloriques sont souvent autant d'indices que le vendeur n'est pas un réel producteur. Si votre saucisson est de qualité, il se vendra généralement tout seul. Pour avoir la conviction ultime d'acheter au bon endroit, on peut aussi se fier à ce site qui répertorie les 2 200 marchés de producteurs disséminés dans toute la France.
Beaucoup d'autres produits concernés
Le saucisson n'est pas le seul aliment concerné. De nombreux produits estampillés "du terroir" ou "fermiers" sont en fait des préparations industrielles d'origines étrangères. Parmi eux, il y a le fromage pour lequel on cherchera attentivement la mention AOC. Idem pour le miel, dont 42% des échantillons contrôlés se sont avérés non conformes. Beaucoup de commerçants apposent une étiquette française à leur miel venu de Chine. Le mieux ? Chercher l'adresse de l'apiculteur ou la mention "origine France". Ensuite, selon les professionnels du secteur, 50% des bouteilles vendues comme locales sur les marchés du sud de la France contiendraient de l’huile d’olive espagnole. Pour faire le tri, on fuit les étales exposées au soleil car l'huile y est très sensible, et on se fie aux appellations d'origine contrôlées, elles sont de l'ordre de huit pour l'huile d'olive.
Il y a ensuite le célèbre savon de Marseille. 80% de ces savons vendus sur les marchés ne seraient pas fabriqués en région marseillaise, ni selon le procédé traditionnel. Les petits cubes que l'on croise sur les étales sont le plus souvent issus d’un savon semi-fini importé d’Asie, mélangé avec des matières grasses animales et parfumées, ce qui leur fait perdre leurs vertus pour la peau.
Pour éviter les contrefaçons, on cherche les quatre dernières savonneries à le produire dans les règles. Ensuite, le savon de Marseille est vert pâle ou beige, il n'est jamais coloré. Du côté des couteaux Laguiole, quatre sur cinq viendraient de Chine ou du Pakistan. Difficile de repérer les vrais couteaux de leurs copies car, ni la forme, ni la mention Laguiole sur la lame, ni même la petite abeille caractéristique du couteau ne garantissent qu’il ait été forgé dans la commune. Le mieux ? Se rendre directement à Laguiole.
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