Comment manger frais et local et s’y tenir ?

Manger local est une tendance grandissante. Les circuits courts connaissent un véritable boom depuis le confinement. Pourtant, beaucoup de consommateurs se sont détournés des commerces de proximité ces dernières semaines par manque de temps et sans doute aussi par facilité. Alors comment faire pour s’y remettre et s’y tenir pour bon ? 

Par Anissa Hezzaz. Photos : D.R. |

Le premier confinement a permis aux Belges de (re)découvrir les commerces de proximités.  Bien qu’à deux pas de chez eux, ces enseignes sont souvent pourtant restées invisibles à leurs yeux  depuis des mois, voire des années. Forcés à limiter leurs déplacements en mars et avril dernier, ils ont finalement osé pousser les portes de ces commerces de quartier. Très vite, les Belges, qui se soucient toujours plus de savoir ce qu’on leur sert dans l’assiette, ont été conquis et s’étaient juré d’oublier les supermarchés au profit de commerces locaux, de magasins en vrac ou de toutes autres initiatives locales.  

La période de confinement aura donc permis un regain d’activité pour ces établissements, mais malheureusement,  le retour à nos habitudes d’avant nous aura vite fait oublier nos bonnes résolutions. À l’heure où un reconfinement partiel est plus que jamais envisagé, il est plus que temps de reprendre de bonnes habitudes, mais comment s’y tenir ? Comment s’approvisionner facilement et surtout comment rendre nos achats aussi simples que lors d’une sortie au supermarché ? 

Le choix du circuit court

Plusieurs initiatives nous permettre de manger local, durable et de saison, comme l’épicerie en ligne Kazidomi qui propose des produits dans une dynamique de circuit court, ou encore Efarmz, qui recense une centaine de producteurs, la plupart belges. Ici, en quelques clics, vous passez commande et vos courses sont disponibles soit en point relais, soit livrées à domicile dans la plupart des grandes villes wallonnes (Mons, Charleroi, Liège, Namur, Brabant flamand et wallon) et à Bruxelles. À Bruxelles et aux alentours, un autre concept fait fureur depuis le confinement : « La Ruche qui dit oui ». Le nombre de commandes via cette plateforme a triplé dans les Ruches, partout en Belgique et le panier moyen connaît une augmentation de 36%. Ici, même principe, on commande ses courses en ligne et la plateforme nous indiquent les ruches les plus proches de chez nous parmi 120 ruches réparties sur tout le territoire : « En Belgique, chaque producteur provient d’un rayon maximum de 32 km », nous explique Louise Rose, Coordinatrice Développement du Réseau Wallonie-Bruxelles de La ruche qui dit Oui! «À la fin de votre commande en ligne, dans un souci de transparence, on vous indique combien d’argent est directement versé aux producteurs, ainsi qu’une moyenne des kilomètres parcourus par les produits que vous venez d’acheter auprès des producteurs ». 

Le soutien aux producteurs 

Si le concept n’a rien de nouveau, puisqu’il a vu le jour en 2011, il semble connaître un regain d’intérêt ces derniers mois et pour une bonne raison selon Louise : « Je pense que ce qui plait à nos membres, c’est l’aspect sociétal et communautaire : lorsque les gens viennent sur place pour récupérer leur commande, ils ont la possibilité de rencontrer directement les producteurs dans la plupart des ruches ». À l’heure où le consommateur est de plus en plus exigeant sur le contenu de son assiette et où il s’inquiète de la provenance de ses produits,  la rencontre avec le producteur lui donne confiance et surtout, lui donne le sentiment de participer à la vie de quartier. Selon une enquête recensée par la Ruche juste après le confinement,  la première raison qui pousse les nouveaux clients  à se rendre à la Ruche, est de soutenir les Producteurs locaux, à 55%.  Aussi, le consommateur a à cœur de manger plus sainement tout en découvrant de nouvelles saveurs. 

Bref, selon ses envies et ses besoins, l’on choisira de se tourner vers le tout local, le bio ou les filières de circuit court. Mais pour s’y tenir, le secret est donc bel et bien de se retrouver dans les valeurs véhiculées par les différentes initiatives qui existent actuellement sur le marché.  
 
Pour en savoir plus sur La Ruche qui dit oui !, rendez-vous ici.

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