Comment boire du champagne ?

Pour pétiller en société à l’ère post-covid, il vous sera sans doute bien utile de maîtriser parfaitement les secrets de ce breuvage qui émoustille nos papilles. Et si son histoire, son prestige et tout ce qui le rend si noble ne se détaillent pas en un seul article, on profite de la journée mondiale du champagne pour vous dévoiler quelques clés pour une dégustation réussie. 

Par Anissa Hezzaz. Photo by Alev Takil on Unsplash. |

Que vous ayez quelque chose à célébrer ou simplement parce que vous adorez ça, le champagne est source de plaisir pour les yeux et les papilles, mais malheureusement, il ne s’apprécie pas toujours à sa juste valeur. Au même titre qu’un bon vin rouge ou qu’un whisky vieillit, pour bien valoriser ce produit d’exception, il faudra le déguster en suivant quelques règles bien précises. 

La température idéale

Une bouteille de 75 cl contient environ 9 grammes de Co2 et c’est ce gaz carbonique qui va donner l’effervescence au champagne. Pour conserver ses bulles, il s’agira alors de le boire à la juste température. Trop froid, il perdra sa délicatesse et son élégance, trop chaud, vous aurez plus de bulles dans le verre, mais celles-ci s’évaporeront trop rapidement en raison du processus d’agitation moléculaire.  Pour le savourer comme il se doit, on le préfèrera donc froid, mais pas glacé non plus, car il risque alors de perdre en effervescence et en saveur. Retenez donc que la température idéale tourne autour des 8°C. Pour arriver à une telle température, on le place une heure avant de le servir au frigo dans un seau à champagne contenant moitié eau, moitié glaçons, car la température moyenne d’un frigo domestique est de 6°C. Pour accélérer la baisse de température, une astuce consiste à ajouter une poignée de gros sel dans le seau à glaçons !

Le verre idéal

C’est là l’épineuse question qui fait toujours autant débat : faut-il boire son verre de champagne dans une flûte ou dans une coupe avec une large ouverture comme ce fût le cas jusque dans les années 70 ? Les avis sont partagés : certains considèrent que servi dans une coupe, le champagne perdra plus vite son effervescence, quand d’autres estiment qu’une flûte trop fine provoquera des « piqûres carboniques »,soit de grosses bulles qui éclatent en surface du verre et peuvent irriter le nez. Le secret résiderait en fait réellement dans la manière de servir le champagne : pour le chercheur Gérard Liger-Belair, l’un des plus grands spécialistes de la physique des bulles du champagne, il faudrait en fait incliner son verre au moment du service plutôt que de le servir à la verticale comme on en a souvent l’habitude : « En servant le champagne dans un verre incliné, comme pour une bière, les turbulences sont bien moins importantes : 150 000 bulles par flûte seront ainsi épargnées, soit environ dix minutes d’effervescence supplémentaires ». 

L’accord idéal 

Si le champagne est presque un réflexe à l’heure de l’apéritif, il s’accommode aussi parfaitement avec certains plats et desserts. Encore faut-il savoir comment le choisir. Une question complexe qui demanderait une analyse plus approfondie, car la famille des champagnes est extrêmement vaste selon les cépages utilisés, le vieillissement, le dosage en sucre, etc., mais retenez déjà une chose : privilégiez un champagne blanc de blancs pour tout ce qui est poisson, un champagne blanc de noirs s’accordera quant à lui mieux avec les viandes blanches ou les plats en sauce, et enfin, pour le dessert, le champagne rosé reste idéal, en particulier avec des macarons par exemple.  

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