Comment éclairer son jardin ? Tous nos conseils

Le jardin est devenu une pièce à vivre, on ne prend pas sa mise en lumière à la légère. Nos astuces. 

Par Agnès Zamboni. Photos D.R. sauf mentions contraires. |

Pour réussir un éclairage de plein air, listez vos besoins en amont. Certaines intégrations qui réclament un branchement sur le réseau électrique doivent se décider parfois, avant la construction d’une terrasse. Les luminaires à énergie solaire ont, certes, le vent en poupe pour des raisons économiques et écologiques, mais ils ne peuvent pas remplacer la fiabilité d’un éclairage classique et fonctionnel : la lumière, emmagasinée dans la journée, est restituée dès la nuit tombée, mais la durée de l’éclairage est limitée dans le temps et dépend de son exposition à la lumière naturelle. 

La mise en lumière d’un lieu extérieur ne se conçoit pas comme à l’intérieur d’une habitation. On éclaire les matières végétales ou minérales et on souligne les espaces. On éclaire les fonctions mais on laisse des zones d’ombre… Mais les luminaires peuvent aussi jouer un rôle de double fonction. Une applique murale peut éclairer un passage tout en mettant en valeur la pierre d’une construction. D’autre part, il faut choisir un indice de protection adapté au positionnement des luminaires. A proximité de la maison, un IP avec un indice 24 suffit. Dans le jardin, pour une bonne résistance à la pluie et à la poussière, on passe à un indice 44. Pour un luminaire étanche, choisissez un IP 67 voire 69 s’il est immergé durablement.

A l’extérieur, il est aussi très important de combiner les sources de lumière. Côté pratique, pensez aux luminaires nomades et multifonctions, de type baladeuse et aux modèles sans fil qui fonctionnent à l’énergie solaire, ou avec une batterie qui se recharge sur le secteur. Les variateurs d’intensité intégrés aux luminaires sont très utiles pour varier leur puissance en fonction du déclin de la lumière naturelle. N’oubliez pas les  détecteurs de présence, les modèles équipés de télécommande et l’aide de la domotique qui, grâce à une application sur smartphone, vous permet de contrôler et gérer tout un réseau de luminaires.

Et puis, on peut toujours ajouter des bougies et des photophores pour créer une ambiance plus poétique et romantique. Côté source lumineuse, l’ampoule à LED qui consomme dix fois moins d’électricité qu’une lampe fluocompacte est préconisée. Cette dernière est certes les plus économique à l’achat mais ne délivrent pas, dès son allumage, 100 % du flux lumineux comme la LED qui offre aussi de 40 000 à 50 000 heures de lumière à plein rendement (ce qui veut dire qu’ensuite, elle éclairera moins mais ne s’éteindra pas d’un seul coup) et ne chauffe pas. 

Enfin, il existe trois types de température de couleur. Exprimée en kelvins, plus son nombre est élevé plus la lumière est blanche et froide. Le blanc froid, donnant une lumière bleutée, est adapté à l’éclairage d’un élément particulier du jardin ou au balisage d’un chemin. Le blanc chaud, à la lumière jaune orangée, convient à une table de repas ou un coin détente. Tandis que le blanc neutre est idéal pour l’éclairage d’un terrasse, d’une entrée ou des escaliers. Quant au blanc tirant sur le jaune, il est simplement décoratif et se rapproche de la lumière des bougies. 
 

Le design

La tendance est aux formes élémentaires, géométriques et architecturées qui sont déclinées dans plusieurs modèles pour s’adapter à différents scénarios de vie. Tubes de lumières flexibles, capables de s’articuler dans l’espace ou formes archétypales que l’on pose, que l’on suspend ou que l’on fixe à des piquets de différentes hauteurs, ils se fondent dans l’espace dans des diffuseurs minimalistes cachant leurs sources lumineuses. Les luminaires d’extérieur s’inspirent aussi des objets du quotidien pour s’immiscer discrètement dans la décoration d’extérieur. Matières naturelles, béton, bambou ou thermoplastiques durables, la simplicité s’exprime pour donner pleine vie à la fonction.      

L’éclairage général

Il est garant de l’ambiance générale du jardin. D’intensité peu élevée, les points lumineux se positionnent tous les deux à quatre mètres, avec, par exemple, des balises solaires que l’on plante dans la terre ou que l’on pose sur un muret, ou encore des luminaires encastrés dans le sol. L’ensemble doit envelopper l’espace d’une atmosphère lumineuse douce pour ne pas éblouir ou désorienter. Comptez 60 à 80 lumens par m2, alors que pour lire et travailler il faut 150 lumens (unité qui mesure la quantité de lumière, NDLR) pour la même surface.

Les zones de communication

Dès l’entrée, l’éclairage assure une fonction d’accueil, un repérage des allées et une sécurité pour tous les visiteurs. Les allées doivent être soulignées plutôt qu’éclairées, donc attention aux éclairages trop agressifs. Préférez une tonalité blanche chaude et apaisante. Pour une solution discrète, on peut utiliser des petites LED positionnées au niveau du sol et invisibles en journée ou simplement tracer un chemin avec un ruban lumineux, alternative très économique. Les spots à piquer, bornes ou potelets à planter sont plus présents mais n’encombrent pas le paysage. Si le chemin est bordé d’arbres, on peut y accrocher une guirlande, qui peut aussi courir entre des poteaux. 

Notre sélection de luminaires pour votre jardin :