Nous vivons dans une société où les espaces publics restreignent de plus en plus l’accès aux enfants. Aujourd’hui, les zones sans enfants sont délimitées comme on distingue les zones “fumeurs” des “non fumeurs” dans certains lieux publics. Des compagnies aériennes qui créent des zones no kids, aux restaurants qui assument de plus en plus d’exclure les enfants de leurs établissements, les enfants semblent déranger où qu’on aille. Aux Jeux Olympiques de Paris, la polémique enflait déjà il y a quelques mois concernant l’accès des enfants aux compétitions. En cause ? La non gratuité des billets pour les enfants. En effet, on peut lire sur le site officiel des Jeux Olympiques de Paris ceci : “les mêmes tarifs sont appliqués à l'ensemble du grand public. Tous les spectateurs devront être munis d’un billet valide pour accéder à un site olympique, y compris les enfants, quel que soit leur âge”.
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Le même tarif pour tout le monde
Cela signifie donc qu’un nourrisson, même âgé de quelques semaines ou mois, doit avoir un billet pour accompagner ses parents. Si vous voulez vous rendre avec votre enfant aux Jeux Olympiques, vous devrez donc payer le plein tarif. Pour les familles qui avaient booké leur accès aux JO avant même de mettre au monde leur progéniture, ça ne passe pas évidemment. Certains parents se désolent d’avoir payé les places sans savoir qu’ils seraient parents au moment de la compétition. Surtout quand on connaît le prix des billets pour y accéder.
Si en janvier 50 % des billets étaient encore accessibles à moins de 50 euros, ce n’est désormais plus le cas, les compétitions ayant déjà commencé, les prix des billets explosent, même sur le site de revente des billets où le niveau des commissions est tel que parfois, il arrive même de le payer plus cher que sur la billetterie officielle des JO. On comprend donc la réticence des familles souhaitant emmener leurs enfants aux JO à payer plein pot. Pour les Jeux Olympiques de Londres, en 2012, des règles similaires avaient également suscité la controverse, toutefois, le comité d’organisation des Jeux Olympiques s’était finalement montré plus souple en acceptant que les bébés nés entre l’achat des billets et les jeux puissent assister aux épreuves sans billet supplémentaire.
Les enfants des athlètes admis
De là à dire que les Jeux Olympiques de Paris interdisent les enfants, il s’agit de nuancer, puisqu’à contrario, des équipements ont été mis en place pour accueillir les athlètes qui viendraient avec leurs enfants en bas âge. Des tables à langer et un « espace famille » de 100 mètres carrés a été aménagé à proximité du village pour permettre aux familles de se retrouver, néanmoins, les espaces prévus pour la concentration et la récupération des athlètes ne sont pas adaptés pour accueillir des enfants. Un hôtel situé à deux pas du village olympique a également été prévu pour accueillir les mamans allaitantes.
Les JO de Paris ont donc compris l’importance pour les athlètes de passer du temps en famille durant la compétition, mais pour le grand public, une seule possibilité s’offre alors à eux s’ils veulent faire venir leurs enfants. Assister aux jeux Paralympiques où une offre famille a été pensée : pour deux billets standard, il est possible d’acheter 2 billets enfants à 10 euros. Un coût nettement moindre, mais si cette option ne convainc pas tout le monde, force est de constater qu’elle constitue déjà une avancée comparé aux JO de 1026 à Rio où tous les enfants de moins de 3 ans étaient totalement interdits d’assister aux compétitions. ici, le comité d’organisation de Paris a précisé ceci : “De manière générale, nous déconseillons aux parents de venir accompagnés d'enfants de moins de quatre ans sur les sites de compétition ».
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