C'est quoi la règle des 42% pour se protéger du burnout ?

On estime que près d'un Belge sur trois court un risque de burnout. Et si on appliquait la technique des 42% pour s'en prémunir ?

Par Camille Vernin, Photo : Unsplash |

500 000. C’est le nombre de personnes en incapacité de travail longue durée en Belgique selon l’INAMI. Parmi elles, près d’un quart (118 000 personnes) souffrent de burnout et/ou de dépression. On estime que dans une dizaine d’années, ce chiffre aura augmenté de 20% pour grimper jusqu’à 600 000 personnes. À tel point que, même s'il n'est pas reconnu comme une maladie psychiatrique ou comme une maladie professionnelle, on le surnomme déjà le "mal du siècle". Contrairement aux idées reçues, le burnout ne réside pas uniquement dans la (sur)charge de travail, il est davantage lié à un déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenue de la part de son employeur (salaire, estime, respect...). Cette réalité donne lieu à un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation au travail et une perte de sens qui entraîne un syndrome d'épuisement, une sorte d'impuissance acquise. 

Vous vous sentez fatigué ? Vous êtes peut-être victime d'un burnout :

10 heures de temps libre par jour

Pour s'en prémunir, il convient de retrouver un équilibre entre notre corps, notre mental et nos émotions qui ont sollicité trop d'énergie et de ressources. Pour ce faire, deux soeurs américaines, Amélia et Emily Nagosaki (l’une est chef d’orchestre et l’autre est scientifique), ont mis au point la règle des 42%. Le principe est très simple et part du postulat suivant : nous devrions consacrer 42% de notre temps au repos (tant physique que mental) pour se prémunir du burnout. Sur une journée de 24 heures, ça donne donc une dizaine d'heures consacrée à prendre soin de soi.

Si l'on recommande une moyenne de huit heures de sommeil par jour, cela nous laisse deux heures pour prendre du temps pour soi. 30 minutes devraient ainsi être consacrées au sport afin d'améliorer la qualité du sommeil et de compléter le cycle de réponse au stress. 30 minutes seraient idéalement consacrées à savourer un bon repas, trente autres minutes à exécuter un loisir libre (regarder une série, lire, se promener, méditer...). Trente minutes devraient finalement être vouées au "dialogue pour déstresser", que ce soit avec votre partenaire ou avec un ou une proche.

S'offrir des "me times"

Un créneau qui paraît très (très) court pour prendre soin de sa santé mentale et physique. Mais que certaines personnes ne parviennent malheureusement pas à atteindre pour des raisons familiales, professionnelles, de santé ou autres. Quoi qu'il en soit, cette technique rappelle l'importance de s'octroyer des bulles de bien-être dans divers domaines. Elle offre un repère pour éviter de sombrer, à vous d'essayer de dégager un maximum de temps possible pour vous offrir ces moments. Soyez intransigeants sur ceux-ci, en ne les considérant pas comme un luxe, mais comme un besoin vital. 

La règle des 42% rappelle également l'importance du lien social dans la prévention du burnout. Lorsque celui-ci se développe, il a tendance à induire une volonté d'isolement et de déconnexion. Or, celle-ci ne fait évidemment qu'empirer les choses. Cette réalité est d'autant plus vraie dans un contexte de télétravail post-pandémie. L'astuce si vous ne parvenez vraiment pas à vous consacrer du temps pour vous ? Inscrire dans votre agenda les moments que vous vous octroyez pour vous-même, au même titre que vos rendez-vous ou obligations professionnelles. Plus possible de se dérober.

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