David Beckham, confessions d'une icône de mode

Nous avons rencontré l'ancienne star du football lors d'une conférence de presse à Amsterdam. Entre son attachement aux valeurs du football, ses anécdotes de famille et ses astuces de style, nous avons eu droit à une réelle incursion dans l'intimité d'une icône.

Ingrid Van Langhendonck, Photo Photonews |

David Beckham et la mode

Le footballeur David Beckham, est depuis plus de 5 ans l’ambassadeur des montres Tudor. La virilité tranquille du joueur le plus people et sa célèbre épouse, avec ses tatouages, son look rock chic et sa carrière qui fascine les fans, il a su charmer la griffe. C'est dans le cadre de cette collaboration que nous avons pu le rencontrer,lors d'uen rencontre avec la presse organisée à Amsterdam début décembre. Tudor est une marque qui a toujours soutenu les sportifs, une inclinaison pour l’exploit qui est dans l’ADN de cette griffe, qui a longtemps été surnommée ‘petite sœur de Rolex’. Aujourd'hui, sous le slogan ‘Born to Dare’, la marque joue la carte de l’audace un peu brute dans ses partenariats et Beckham faisait partie des premiers ambassadeurs à incarner ce slogan.

Marcher 10 000 pas par jour est-il vraiment nécessaire pour rester en forme ? La réponse en images :

25 minutes avec David Beckham

C’est donc dans un hôtel chic d'Amsterdam que nous avons pu rencontrer le plus bling de tous les ambassadeurs de Tudor. Tous les journalistes le savent : ces interviews d’ambassadeurs internationaux sont toujours assez cadenassées et les questions sont envoyées à l’avance, triées et soumises à l’approbation d’une armée de communicateurs et responsables marketing, surtout en ce début un peu crispé de Coupe du Monde… Mais il est là, devant un parterre de journalistes plus impressionnés qu’ils ne veulent se l’avouer. Il paraît souriant, élégant, impeccablement coiffé, le teint lisse et vêtu d’un costume sobre et ajusté d’où dépassent quelques tatouages. Il est conforme à l’image rock chic que l’on a de lui, mais il se montre humble et parle volontiers de sa vie de famille en riant des manies de ses (grands) enfants. Relax, il raconte ses débuts et ses valeurs fondamentales: « Mes parents ont toujours travaillé dur et ils travaillent encore à ce jour, cela m’a servi d’exemple et c’est ce que je veux aussi transmettre à mes enfants, Ils n’écoutent pas toujours tout ce que j’essaye de leur enseigner, mais s’ils n’en retiennent que quelques points, je voudrais que cela soit celui-là…. Depuis que je ne joue plus, je tiens à rester occupé. J’entraîne, évidemment mais j’ai pas mal de projets, dont le plus récent qui m’a passionné : J’ai participé à un programme ‘Save our Squad’pour Diney +, où l’on m’a invité à retourner dans un club de football de l’est de Londres en Echo Premiere League. C’est là que j’ai grandi, c’est une ligue dans laquelle j’ai joué, et je me suis retrouvé mentor des Westward Boys, une équipe de gamins de 14 ans en difficulté qui avait besoin d’être coachée et reboostée. Cela m’a rappelé plein de moment clés et en dehors du sportif, cela met en avant tout ce qui se passe pour ces jeunes dans notre société : le racisme, la précarité, les valeurs du sport. C’était un défi, mais cela a réveillé aussi une foule de souvenirs incroyables. »  

Photo: Disney+

Et quand on en vient à la montre, le centre de toutes les attentions ce soir-là, il commence par évoquer ses premiers cachets de joueur : « Je suis un ‘watch guy’, j’ai toujours aimé cet objet. C’est d’ailleurs le premier luxe que je me suis payé avec mon premier salaire de Manchester United, ce qui a mis mes parents assez en colère, car je n’en avais pas vraiment les moyens à ce moment-là, mais c’est un accessoire qui me fascine. Mon grand-père aimait les montres, il en avait quelques-unes, dont une Rolex qu’il portait aux occasions spéciales Il ne me l’aurait jamais prêtée, mais parfois, il me laissait la porter quelques minutes, et grâce à lui je sais depuis l’enfance combien il est précieux et spécial de porter une belle montre. C’est un accessoire qui finit une tenue, c’est la première ou la dernière chose que l’on enfile quand on s’habille. »

Chaque sortie de la famille Beckham agite la presse people et les observateurs de la mode - Photo Photonews

Interrogé sur ses modèles préférés et sa manière de porter sa montre, il nous avoue souvent opter pour un cadran sobrement noir ou le bleu marine et admet qu’il est de plus en plus classique dans ses choix : « Parfois je revois certains de mes looks et je me demande ce qui a bien pu me passer par la tête, surtout qu’à l’époque je me sentais au top côté style (rires), mais le style et l’allure, c’est important pour moi. Aujourd’hui je défends davantage l’idée du « Keep it simple », probablement parce que je me suis assagi avec l’âge, et je n’ai pas toujours suivi cette maxime, mais aujourd’hui j’essaye de m’en tenir à des pièces simples, de qualité, et intemporelles. »
Si le sportif sourit quand on le qualifie d’icône de mode, il admet se sentir flatté que ses enfants valident son look : « Aujourd’hui mes enfants me piquent mes montres, je trouve ça plutôt cool, j’ai 47 ans et mon fils de 23 ans aime les mêmes modèles que moi, j’aime ça. Tous, ils me piquent même mes vêtements parfois, mais ne me prennent pas pour une icône de style, en tout cas plus maintenant. Romeo vient emprunter mes pantalons quand je ne suis pas à la maison, mais il les porte à sa manière. Après, cela ne me dérange pas qu’ils empruntent mes affaires, mais, comme tous les enfants, le souci est qu’ils ne me les rendant jamais. » (rires)

Chaque campagne pour Tudor renforce son image d'icône de mode - Photo Tudor

Avant de prendre congé, on lui demande quels sont les objets qui ont une forte symbolique pour lui, et il nous en parle avec un peu de nostalgie. « Je garde quelques objets, comme une flasque à whisky que mon grand-père avait toujours sur lui, et qu’il tenait de son propre père, c’est un objet chargé d’émotion. Sinon, singulièrement, j’attache de l’importance à mes trophées et mes médailles, je les garde et j’aime qu’ils me permettent de montrer à mes enfants ce que leur père à fait et le parcours qui est le mien, car les plus grands de mes enfants Brooklin et Romeo, s’en souviennent, mais pas Cruz et Harper, les plus jeunes. Avec le temps, je réfléchis davantage à la transmission et surtout, je mesure l’importance du temps passé avec eux et des moments en famille, c’est devenu une priorité. »

Less is more, un mantra de style que le joueur n'a pas toujours appliqué pourtant - Photo : Photonews

Une jolie réflexion sur le temps qui passe, parfaitement de circonstance, mais qui signe la fin du délai qui nous était imparti en sa compagnie. De son sourire impeccable, il prend congé, se prête au jeu des selfies et du photocall avec l’assistance présente et file dans un taxi rejoindre des amis dans un restaurant huppé d’Amsterdam.

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