Des spectateurs plongés dans le noir, un sol rempli d’eau, un ciel orageux,… Demna Gvasalia, créateur géorgien de Balenciaga, fait régner une ambiance de fin du monde à la cité du cinéma de Saint-Denis. Recouvert d’eau, le catwalk voit défiler une centaine de silhouettes aux carrures exagérées, d’une précision géométrique. Les tenues sont variées, en parfaite balance entre passé et futur. Nous y retrouvons des looks monochromes mêlant des influences ecclésiastiques et néo-gothiques, incluant des robes de magistrat, de longues capes rouges, des combinaisons avec traine incorporée,… Au plafond, des projections d’images d’incendies, d’orages et de mer déchaînée plongent la salle dans une atmosphère anxiogène, qui se veut à l’image de notre actualité.
« L’idée était de recréer la sensation biblique de la marche sur l’eau, sauf qu’ici, c’était plutôt la marche sur le pétrole. Une métaphore du monde qui semble se noyer dans ces problèmes postindustriels », explique Demna Gvasalia au magazine le Monde.
Secrétaire, étudiant, femme de ménage,… Comme à son habitude, Balenciaga recrute des personnes de milieux différents pour venir défiler aux côtés de leurs mannequins professionnels. Pendant le show, nous pouvons également apercevoir de nombreux participants qui, sans complexes, affirment leurs rides et chevelure grise. Un défilé aussi riche que diversifié, qui se veut également plein d’espoir… « postapocalyptique, mais aussi pleine d’espoir grâce aux images vidéo de la Terre et de sa beauté, et la bande-son tribale à la fin du défilé » précise Demna Gvasalia au magazine le Monde.
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