Fashion Week de Paris : le défilé féministe de la maison Dior

Le coup d’envoi de la Fashion Week parisienne est lancé. Les festivités ont démarré en force ce mardi 25 février avec le défilé féministe de la maison Dior au cœur du jardin des Tuileries. Un show remarqué par ses décors chocs et ses messages puissants contre les stéréotypes patriarcaux. Voici ce qu’il faut retenir du défilé. 

Par Anissa Hezzaz. Photos : DPA / BELGA. |

À l’occasion du défilé très attendu de la maison Dior, le Jardin des tuileries s’est transformé en un espace d’expression fort ce mardi 25 février. Tandis que le podium était recouvert de 4000 double-pages du journal le Monde, manière de rappeler que les combats féministes lancés il y a 50 ans sont toujours d’actualité, des inscriptions lumineuses suspendues au plafond plongeaient les spectateurs dans une ambiance très seventies grâce aux couleurs rouges, vertes et roses des néons.

Un défilé féministe

Parmi les nombreux messages mis en avant, on pouvait y lire des slogans comme «  «Partiarchy kills love» («le patriarchat tue l’amour»), «Patriarchy=CO2», «When women strike, the world stops» («quand les femmes font grève, le monde s’arrête) ou "We are All Clitoridian Women« (»nous sommes toutes clitoridiennes«). Le regard est directement attiré par le néon qui trône au milieu de l’espace affichant le mot clé « consent ». Un message fort qui fait sans aucun doute référence à l’affaire Harvey Weinstein, jugé coupable lundi d'agression sexuelle et de viol sur deux femmes. Des installations qui veulent aborder les multiples facettes de la subjectivité féminine, imaginées par le collectif Claire Fontaine, qui a notamment exposé à la Galerie nationale d’Art moderne et contemporain de Rome. 

 

 

Des silhouettes seventies

Un défilé de haute couture peut-il être féministe ? Bien que la question soulève de nombreuses controverses, Maria Graza Chirui, directrice artistique de Dior nous prouve encore une fois son engagement dans la lutte féministe  en ravissant le monde de la mode. C’est d’ailleurs à elle qu’on doit le célèbre t-shirt « We should all be feminist » en 2017. Comme un journal intime de jeune fille, la collection met en avant des silhouettes aux looks d’adolescente rebelle, en référence à sa jeunesse et à ceux que portait sa mère dans une vision  plus contemporaine. " C’est une collection très personnelle. On se rend compte que toutes tes références se forment pendant l’adolescence. Ce qui m’a influencée en premier lieu c’était la libération de la femme qui a commencé à affirmer sa spécificité, sa capacité de ne pas être que mère, épouse, fille, mais une personnalité sous plusieurs aspects ", a déclaré Maria Grazia Chiuri dans une interview à l’AFP.

La collection Dior propose des iconiques vestes bar cintrées, déclinées cette saison en maille ou en denim, des T-shirt sérigraphiés reprenant les slogans du décor, des pièces sportswear comme des parkas avec effet camouflage ou à franges et des motifs comme des pois ou des carreaux. « J’aime beaucoup les carreaux qui donnent un ton jeune, apportent une note de fantaisie à la fois élégante et décontractée », explique-t-elle encore. Enfin, la maille est déclinée selon tous les incontournables d’une garde-robe : pulls, vestes, jupes et pantalons. 

 

Découvrez en vidéo la scénographie de ce défilé :

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