Les maisons sous cloche, le concept suédois pour vivre sans chauffage toute l'année

À l’heure de la sobriété énergétique, pour la plupart des foyers, toutes les économies sont bonnes à prendre. Un architecte belge semble avoir trouvé la parade ultime pour faire de véritables économies d’énergie sur le long terme. 

Par Anissa Hezzaz Photo : Kaseco |

On le sait, l'isolation d’une maison est capitale pour éviter des pertes d’énergie dans une maison. Mais quand l’isolation de notre habitation n’est pas optimisée, ou que l’on vit dans une trop vieille maison, toutes les astuces sont bonnes à prendre pour tenter tant bien que mal de préserver la chaleur à l’intérieur de chez soi en hiver. Du chauffage à la bougie à moins de 20 centimes en passant par le kotatsu, cette méthode japonaise qui consiste à utiliser une table basse avec chauffage intégré ou encore le tapis chauffant, il existe désormais mille et une astuce pour se tenir bien au chaud.

Seulement, sur le long-terme, pour économiser véritablement l’énergie, il n’y a rien à faire, le mieux sera forcément de limiter au maximum sa dépendance énergétique. Pour cela l'architecte belge Koen Vandewalle semble avoir trouver la solution : construire des maisons sous serre. Lui et sa famille vivent dans une immense serre de 360 m2 dans le petit village de Rekkem aux confins de la plaine flamande depuis plusieurs années. L’idée de cette habitation était en effet de créer une sorte de micro-climat. Il s’agit de la toute première de ce type en Belgique. 

Un habitat autonome 

Si chez nous le concept étonne, dans d’autres pays d’Europe, les maisons sous serre sont monnaies courantes, notamment en Suède où l’on retrouve ces maisons sous le nom de “nature house”. Une structure en verre vient donc se construire autour de son habitation principale. Née dans les années 1970 de l’architecte Bengt Warne,  ce genre d’habitation permettrait de maintenir une température intérieure d’environ 20 à 25 °C selon les pièces de la maison et l’ensoleillement de la maison, même quand dehors, les températures sont négatives. Même si la Belgique n’est pas réputée pour bénéficier d’un grand ensoleillement en hiver, il suffirait de quelques rayons de soleil pour répercuter la chaleur à l'intérieur. 

Pour en revenir à notre exemple belge, Koen Vandewalle affirme que sa maison n’est quasiment jamais chauffée puisque tout a été pensé pour que sa maison soit la plus autonome possible. En tout, 72 panneaux solaires permettent de les approvisionner en électricité, à hauteur d’environ 55 %. Pour ce qui est de l’eau, un système de filtration permet de récupérer l’eau de pluie notamment grâce aux gouttières installées sur toute  la toiture. Quant à l’eau usagée, elle est rejetée dans leur propre fosse septique et permet d'arrosser le potager. Les chambres, quant à elles, sont installées à trois mètres sous terre afin de garantir une température constante de 19°C.

Et puis, dehors, le jardin sous serre de 120 m2 permet de profiter de l’extérieur tout au long de l’année et de cultiver ses propres légumes. Vous n’avez alors plus à attendre le retour sur les étals des supermarchés des tomates et concombres pour pouvoir en déguster toute l’année. Et vous pourrez profiter de manger en terrasse qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, sans risque d’attraper froid. Un luxe ultime. 

“Une maison serre va coûter 30 à 35 pourcent en plus qu’une maison traditionnelle, mais l’avantage c’est qu’il n'y a plus de facture à payer ensuite”, expliquait l’architecte et propriétaire de la maison-serre à la RTBF en 2019. Un coût à prévoir donc, mais amorti sur le long-terme et une solution pour faire de véritables économies d’énergies. Sans compter que ce genre de construction peut être ajouter à une maison déjà existante, même s'il faudra forcément un permis à bâtir et remplir certaines conditions. 

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