C'est la recette japonaise qui fait parler d'elle en ce moment. Ce met au nom difficilement prononçable mais hyper instagrammable oscille entre le pancake, la crêpe et la pizza. Le mot okonomiyaki est en réalité la contraction d'"okonomi", qui peut être traduit par "ce que vous aimez ou voulez", et "yaki", qui signifie "grillé". Littéralement, ça donne : "grillez ce que vous voulez/aimez".
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D'aliment de survie à plat tendance
Certains disent que l'okonomiyaki serait le descendant du funoyaki, des crêpes confectionnées pour les cérémonies bouddhistes au XVIe siècle. Pour d'autres, son origine remonterait à l'ère Taisho (1912-1926), lorsque son ancêtre, le Issen Yôshoku, était vendu dans les épiceries comme friandise pour les enfants au prix d'un yen seulement. La galette, très fine, était composée de farine de blé diluée dans de l'eau, d'oignons grillés et de petits morceaux de viande. Le tout était cuit façon "crêpe" sur une plaque chauffante puis badigeonné de sauce Worcester. Une recette qui n'avait pas grand-chose à voir avec les standards culinaires japonais de l'époque et donc considérée comme extrêmement exotique, d'où son surnom d'"aliment occidental à 1 yen".
La recette s'est ensuite popularisée après la Seconde Guerre mondiale. Le Japon fait alors face à une pénurie alimentaire. On utilise la farine de blé fournie par les États-Unis comme substitut au riz. Mélangé à un peu d'eau et agrémentée des aliments disponibles sur le moment, cette sorte de "pancake" était cuit sur une plaque de fer chaude appelée teppanyaki. Peu cher et hautement nutritif, il connaît rapidement une évolution au fil des époques. Il s'enrichit d'ingrédients plus nobles comme de la viande, des crevettes, du poulpe, du choux, des oeufs... De sorte que ce plat se mange aujourd'hui sous différentes versions à travers tout le Japon, bien que la classique dite "Kansai" et la "Hiroshima" demeurent les versions les plus célèbres.
À la sauce belge
Mais où goûter à l'okonomiyaki en Belgique ? À Bruxelles, le restaurant Hinodeya (Rue du Trône 71) est réputé pour être l'un des plus célèbres et des meilleurs pour tester la recette. Ici, elle se présente sous la forme d'une galette de chou blanc, de crevettes et de porc. On la déguste en entrée pour le prix de 15€.
Une adresse plus récente propose aussi sa version. Récemment, on vous dévoilait en exclu l'ouverture du nouveau food market FOX. Au sein de celui-ci, 12 échoppes dont celle de Cesar Lewandowski qui a participé à la dernière édition de Top Chef. Il propose donc aussi ces irrésistibles galettes de chou japonais, que l'on peut garnir au choix de thon, de poulet ou de légumes. Petite originalité, les "sides" ne sont pas intégrés à la galette mais posés dessus, pour donner un résultat surprenant et photogénique au-delà de leur aspect gourmand.
Le bar à tapas façon japonaise Astro Boy propose lui aussi cette recette mais en version crêpe farcie au chou et à la bonite. Son prix ? 10€
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