Le quartz, c'est ce joli minéral aux mille facettes, formé dans les roches magmatiques, qui se présentent toujours sous différentes formes et couleurs selon l'angle que l'on prend pour le regarder. Cette jolie pierre verte a inspiré au chef David Alexandre le nom de son nouveau restaurant installé dans le quartier du Châtelain.
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Un joli écrin design
L'adresse, qui a vu le jour il y a trois semaines à peine, propose une expérience gastronomique dans l'ancien cadre de la Cannes en Ville, avant son déménagement Place Stéphanie. On s'immerge dans un joli écrin vert. Quelques détails architecturaux de la boucherie qui y était installée il y a longtemps demeurent encore. Ça donne un chouette mélange brut de carrelages et mosaïques au mur, de mobilier design tout en rondeur, de jolies banquettes et tables en chêne clair dessinées par les artisans belges Beneart, et une vaisselle canon du studio Mattes (un céramiste installé dans le Limbourg), le tout dans un espace intimiste qui dispose d'une petite vingtaine de couverts à peine.
Avant d'ouvrir son premier resto dans l'un des quartiers les plus branchés de la capitale, David Alexandre a eu le temps d'apprendre et de s'inspirer des plus grands. Du Comme Chez Soi au Bristol d'Éric Frechon à Paris en passant par le doublement étoilé Beluga à Maastricht, le chef originaire des Hautes Fagnes voulait désormais sa propre cuisine. Une cuisine gastronomique, que l'on choisit à la carte ou selon un menu quatre ou six services, et axée autour de fournisseurs locaux : la Ferme de Scoumont pour la crémerie, la boucherie Simon à Genappe pour la viande, les pigeons viennent de chez Jérôme de Meyer, les légumes du Cycle Farm, les herbes du Monde des mille couleurs et Capucine à table...
Gourmand et raffiné
Ça donne des assiettes avec de l'allure, et qui mixent admirablement bien produits régressifs, sauces enveloppantes et mets subtils. Entre gourmandise et élégance. À l'image des entremets, qui enchaînent une bougère au boudin belge et des petites croquettes de boeuf mijotées. En entrée ensuite, coup de coeur pour le tourteau, jus d'étrille, pomelo et herbes fraîches. Accompagné d'un pain lustré à l'huile de crustacé. Ça donne un lobster roll revisité qui fonctionne du tonnerre. Place ensuite à l'incontournable plat de saison, les asperges vertes de chez S. Longlune, ici rehaussées au persto d'ail des ours, pistaches et crème de zeste. Plat plus consensuel mais très bon, surtout grâce à cette mousseline de beurre de noisette à l'onctuosité réconfortante.
On mentionnera aussi le veau parfaitement cuit et son jus réduit, accompagné d'un très chouette mélange de fèves des marais et de langue de veau. Le truc sympa que l'on ne voit pas forcément dans tous les gastro, c'est le rab de sauces ou d'accompagnements à chaque fois déposé sur la table pour se resservir à sa guise. Symbole d'une cuisine qui se veut certes travaillée mais avant tout généreuse, et où bien manger rime avec esprit convivial.
Leur 4 services est affiché à 88€, et leur 6 services à 125€. Comptez 48 ou 72€ de plus pour l'accord mets-vins. On y passe aussi le midi, pour un lunch 2 ou 3 services. Le samedi soir, place aux tables d'hôtes. Le concept consiste en une grande table de 10 à 12 convives installée dans une pièce à part du restaurant. Une table sharing où les clients qui ne se connaissent pas forcément partagent un menu 6 services avec sélection de vins ou non. D'ailleurs, côté vins, on se laisse complètement porter, grâce aux conseils éclairés de la sommelière Camille Bernard, entre bonnes bouteilles et petits domaines à découvrir.
Infos :
Où ? Rue de la réforme 22, 1050 Bruxelles
Quand ? Ouvert du lundi au vendredi - midi et soir sauf le mercredi midi. Tables d'hôtes le samedi soir
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