Règle des 4 A : Un expert confie sa technique pour enfin venir à bout du stress

Comment arriver à mieux gérer son stress quand il semble nous submerger au quotidien ? Si aucune règle universelle n'existe, un expert propose cette méthode qui pourrait peut-être changer la donne pour les grands anxieux. 

Par Camille Vernin, Photo : Pexels |

Inutile de rappeler à quel point le stress est mauvais pour la santé. Vécu à petite dose, il permet de produire suffisamment d'adrénaline pour vous faire relever vos plus grands défis. Mais constamment et en grande quantité, il peut entraîner différents soucis de santé : risque accru de dépression, d'anxiété, de crise cardiaque, d'hypertension, d'obésité, de toxicomanie...

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Le stress, ce compagnon quotidien

Puisque nous sommes au courant des dangers du stress sur notre santé, pourquoi demeure-t-il si courant dans notre quotidien ? Selon une récente étude, 54% des Belges ont subi trop de stress l'année dernière. 11% disent d'ailleurs souffrir de dépression, et 30% ont déjà connu un épisode dont ils ont ensuite guéri. Le travail serait le principal déclencheur, mais le stress affecte également grandement les jeunes, eux aussi confrontés à d'importants problèmes émotionnels, surtout vu le contexte.

Pourtant, on ne nous apprend nulle part comment le gérer, ni à l'école, ni au bureau, rendant la situation souvent extrêmement difficile pour beaucoup. Dans Psychology Today, le professeur Kenneth Zweig, M.D. propose sa propre façon de vaincre cette anxiété latente qui a souvent tendance à prendre le dessus. Il rappelle d'abord que nous sommes tous confrontés à des "facteurs de stress" bien réels (divorce, renvoi...) auxquels nous réagissons tous différemment. C'est un état de fait normal dont il ne faut pas automatiquement s'inquiéter, mais qui n'est pas immuable. Pour faire face à ce sentiment d'accablement qui vous tient en tenaille, voici la fameuse règle des 4 A. 

La règle des 4A

A pour s'abstenir (avoid) : Il s'agit d'apprendre à dire non. Comment ? En donnant la priorité aux choses qui doivent être faites, et pas à toutes les choses potentiellement à faire. Bien que l'idée aille complètement à contre-courant des injonctions sociétales courantes, procrastiner peut aussi avoir du bon. Si vous êtes fatigué après le boulot, il y aura d'autres happy hour. La lessive qui traîne peut attendre un jour de plus si vous n'avez pas le courage aujourd'hui. Et vous avez totalement le droit de vous craquer un bon Uber Eats plutôt que de cuisiner si vous n'avez pas le moral. 

A pour améliorer (alter) : Il s'agit d'être plus efficace avec son temps, soit faire moins mais mieux. Prenez par exemple un appel professionnel en allant faire vos courses, osez déléguer le travail à d'autres et n'hésitez pas à annoncer vos limites d'emblée ("je n'ai que cinq minutes devant moi"). 

A pour adapter (adapt) : Vous pouvez adapter votre mood et vos comportements en modifiant un peu vos attentes. Revoyez vos critères à la baisse, et votre définition du succès et de la réussite. Vous n'avez pas forcément besoin de plus d'argent, plus d'amis, plus de reconnaissance au travail ou plus de vêtements. Parfois oui, mais le plus souvent non. "Parfois 'assez bien' est largement suffisant", rappelle Kenneth Zweig.

A pour accepter (accept) : Si tout ce qui précède ne fonctionne pas, vous pouvez accepter votre situation telle qu'elle est. Soyez gentil avec vous-même, et ne vous blâmez pas pour la situation que vous subissez actuellement, vous ne l'avez pas rendue intentionnellement stressante. Le moment est peut-être venu de faire appel à un ami ou à un professionnel pour vous aider à faire face. 

Bien sûr, il n'existe aucun remède universel pour contrer définitivement le stress. Le mieux est donc d'adopter l'outil ou le conseil qui vous convient le mieux, celui qui est le plus facile ou qui a le plus de sens pour vous. Et de laisser aller...

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