Le Palais de la Broche, le resto grec à ne pas manquer à Waterloo

Cette semaine, Carlo et Flo nous emmènent au Palais de la Broche, un restaurant aux allures de snack qui est le rendez-vous de la communauté grecque à Waterloo. Qu'ont dégusté nos chroniqueurs food et quel est leur verdict ? 

TEXTE ET PHOTOS: FLORENCE HAINAUT ET CARLO DE PASCALE |

De temps à autre, Carlo et moi aimons taper la cloche dans des restos ultra chics. L’occasion de cirer nos baskets pour ne pas dénoter. En ce moment nous sommes en train d’économiser pour une grande table, donc nous nous tournons vers des adresses abordables jusqu’à ce que le cochon tirelire soit assez rempli.

Pourquoi manger salé au petit-déjeuner est-il bon pour la santé ? La réponse en images : 

Et c’est justement une histoire de cochon qui m’a donné envie d’aller au Palais de la broche. Un cochon de lait, même, entier, qui rôtit à la broche. La spécialité de la maison. Evidemment elle n’est disponible que le samedi et nous y allons un vendredi. Carlo m’avait bien dit (au moins trois fois) de vérifier si il y en avait et ça a été dur de nier que je ne l’avais pas fait. Pas grave, il y a plein d’autres choses à la broche, comme le nom du resto l’indique. Le paillasson, à l’entrée, prévient «  Le paradis, c’est ici ». Surtout si vous aimez la viande. Végétariens, passez votre chemin. Promis on ne vous oublie pas la prochaine fois. 

Mezze et pils grecque

C’est un petit resto, avec des tables collées les unes aux autres, des sets de table publicitaires en papier, des fresques grecques aux murs, de la musique grecque, des familles grecques attablées et une famille grecque aux manettes. Très grec, à part les sauces Williams, parce qu’un verre de retzina sans sauce brazil, c’est triste. On commence par une Mythos, une pils grecque (4€) que l’on sirote en lisant le menu.

En entrée, nous nous partageons un mezze (16€) : tzatziki, tarama, salade d’aubergine (aillée comme je l’aime), feta, olive, salade, feuilles de vigne farcies et calamars frits. Le tout est servi avec du pain pita bien grillé et assaisonné. Malgré un tarama plus rose que notre tirelire cochon, on nous assure que tout est fait maison. Le mezze ne réinvente le genre mais, malgré une salade d’accompagnement un peu banale, tout est frais, se dipe et se croque allègrement et puis après on sent l’ail à trois kilomètres et c’est parfait comme ça.

Comme il n’y a aucune honte à être un touriste culinaire ignare, nous prenons deux plats traditionnels dont le nom ne vous évoque rien. Pour moi, le porc mariné (traditionnellement dans une mixture à base d’oignon, ail, paprika, origan, jus de citron et huile d’olive) puis grillé au feu de bois. Le tout s’appelle kontosouvli (15€) et est servi avec une telle générosité que, fait exceptionnel, je n’en viendrai pas à bout. Et j’ai pris de la sauce William à l’ail avec mes frites, un bon compromis entre la Belgique et la Grèce.

Des plats réservés "aux amateurs de sensations fortes"

Hardi, et amateur d’abats, Carlo opte pour l’assiette kokoretsi (22€). Grâce à Wikipedia, nous apprenons qu’il s’agit de boyaux et d'abats d’agneau à la broche.  Depuis mon monticule de porc mariné, le fumet du filet d’intestins vient me chatouiller les narines. Carlo se régale, en notant tout de même qu’il faut vraiment aimer les intérieurs d’animaux et que le plat est à réserver aux connaisseurs et aux amateurs de sensations fortes. Je goûte du bout des lèvres et je dois avouer que c’est vraiment bon. Par contre je suis moins fan de la retzina, qui « fait le job » d’après Carlo.

En voyant la roulade de porc que reçoit la table à côté (un bazar somptueux) je regrette de n’avoir qu’un estomac. Le serveur nous apprend que les viandes viennent de Grèce. C’est du local, mais de là-bas, tant pis pour l’empreinte carbone, on se rattrapera. Avant de rouler comme des petits tonnelets vers nos appartements respectifs, nous goûtons les desserts. Je découvre que le halva se mange aussi chaud (6€) et que c’est hautement addictif, même si ça doit un peu coller aux artères. Mon voisin d’en face opte pour le kadaifi, un gâteau aux fruits secs, cheveux d’ange et miel. C’est sucré de chez sucré, gras, réconfortant.

Le verdict ?

Le Palais de la broche n’est pas un endroit où l’on va pour se regarder dans le blanc des yeux en se susurrant des mots doux et grignotant des choses aériennes sur une cantate de Bach. C’est un resto de famille, hyper traditionnel, démocratique, roboratif et réjouissant. Pour le cochon de lait, pensez à prévenir que vous voulez goûter le précieux lors de votre réservation. Le plan n’est pas secret, parfois il n’y en a plus dès le midi.

L'adresse ? Le Palais de la broche, 540 Chaussée de Bruxelles, 1410 Waterloo. Tel : 02/ 351 09 05

Ouvert tous les jours de midi à 22h (ou 23h30 le week-end)

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