Entre les pistes cyclables, les transports en commun, les parkings payants et les voitures de luxe, la mobilité à Milan est sûrement l’un des plus gros problèmes de la ville. Sans compter, le triste record dont elle vient d’être gratifiée. Selon l’association environnementale Legambiente, Milan serait l’une des villes les plus polluées d’Italie. Désireuse de devenir un modèle vert pour l’Europe, la maire Giuseppe Sala se dit prête à mener une révolution. D’ici les prochaines années, une série de mesures vont rentrer en vigueur afin de rationaliser la circulation urbaine et d’accroître la sécurité des piétons.
Dans les récents communiqués de presse de la municipalité, nous apprenons qu’à partir de septembre 2024, l’entrée des voitures dans le quadrilatère de la mode ne sera plus autorisée. Dans cet ilot rectangulaire bien connue de Milan où se trouve les plus grands créateurs de mode comme Louis Vuitton, Versace, Hermès, Gucci, et où se cotoîent les plus beaux palais de la ville. C'est aussi à deux pas de là que l'on trouve les monuments les plus renommés de la capitale lombarde.
Pourquoi les marques de luxe font-elles des sandales moches ?
Le quartier de la mode et son nouveau réseau routier
À l’exception des taxis et des voitures autorisées, la rue devrait être entièrement piétonne. Toutefois, elle restera évidemment accessible en transports publics ou à vélo. Se garer deviendra quasiment impossible, car la maire a pour premier objectif de supprimer toutes les places de stationnement côté rue. Cependant, il restera une alternative des parkings souterrains mais ceux-ci seront payants. En vue d’une surveillance plus étroite, des caméras et des agents seront positionnés dans la zone pour contrôler les entrées. Seuls les résidents domiciliés auront accès à leurs garages ou leurs stationnements internes. Toute personne essayant de s’introduire avec sa voiture sera punie.
La fin d’une ère
C’est la fin d’une époque pour les Milanais, surtout ceux qui aimaient se promener dans ce quadrilatère. Beaucoup s’y rendaient pour observer les vitrines et admirer les voitures rugissantes garées le long des trottoirs. Ferrari, Porsche, Lamborghini, une rue qui prenait la forme d’un podium de Fashion Week en permanence. Toutes aux couleurs extravagantes et vives, qui lorsqu’elles allumaient leurs moteurs, faisaient tourner la tête même celles des touristes les plus désintéressés.
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