Des pionnières et des battantes
Si la lutte contre le cancer n’est pas un combat nouveau, il est vrai que c’est sous l’impulsion d’une poignée de femmes qu’est née la sensibilisation ; grâce à ce mouvement rose, le cancer du sein a pris une place spécifique dans l’opinion publique. Quand on sait que 29 cancers du sein sont diagnostiqués chaque jour en Belgique, ce qui fait de cette maladie la première cause de mortalité des femmes en Europe ; quand on sait également que 8 femmes sur 10 traitées à temps peuvent aujourd’hui se remettre d’un cancer du sein, on mesure mieux l’importance de la prévention mise en place par des associations comme Pink Ribbon.
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La pionnière de ce combat spécifique est Evelyn Lauder, la belle-fille d’Estée Lauder, alors vice-présidente de la compagnie, qui en 1992 dresse le constat que les spécificités de ce cancer presque exclusivement féminin sont méconnues du grand public et que le dépistage n’est encore que trop anecdotique. Elle lance alors la Breast Cancer Campaign et inscrit cette cause dans l’ADN même de son entreprise. D’autres se joignent et le mouvement devient planétaire. Chez nous, Estée Lauder organise donc annuellement des illuminations en rose de bâtiments historiques, des marches parrainées, des ateliers, des journées de volontariat pour son personnel et une large collecte de fonds via des produits dédiés mis en vente chaque année au début de ce mois symbolique. Ainsi, le ruban rose est devenu un symbole fort, arboré tout au long d’octobre pour rappeler l’importance du dépistage et inciter à donner pour la cause. Au Benelux, le groupe Lauder a ainsi pu récolter près de 315 millions d’euros l’an passé pour aider les associations et financer la recherche. D’autres marques ont suivi ce mouvement et nous proposent de joindre le très utile à l’agréable en ce mois d’octobre...
Rester belle
On le sait, le traitement contre le cancer est particulièrement lourd pour les femmes, qui sont plus spécifiquement touchées dans leur féminité. En plus de la perte des cheveux, les femmes sont confrontées à des changements de la qualité et de la texture de leur peau, à la perte des cils et des sourcils et, parfois même, aux ongles cassants et douloureux. Une préoccupation qui peut sembler secondaire dans le cadre d’un traitement lourd, mais on connaît aujourd’hui l’impact positif du moral sur la guérison. C’est entre autres pour cela que certaines entreprises comme Ici Paris XL (en collaboration avec l’asbl Think Pink) proposent désormais des conseils et des démonstrations maquillage pour aider à se sentir un peu mieux, par le biais de vidéos et tutos issus des ateliers numériques. Le but avoué ? Redonner confiance en elles aux femmes concernées, en leur offrant l’occasion de se sentir mieux dans leur peau et de continuer à briller, malgré leurs traitements.
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