Quiconque a lu les aventures d’Astérix et Obélix le sait : le gui fait partie des ingrédients de la potion magique du druide Panoramix. Cette plante était en effet jadis aimée des druides gaulois, qui lui prêtaient des vertus magiques donc, mais surtout, médicinales (on lui attribue, entre autres, des propriétés antispasmodiques).
Le gui a de particulier que ses feuilles restent bien vertes en hiver, et qu’il porte des fruits, de quoi y voir du temps de nos ancêtres un symbole d’immortalité, de fertilité et de prospérité. Raison pour laquelle à l’époque, les druides les cueillaient avec une serpe pour en distribuer aux habitants des villages, qui les accrochaient dans leur maison en guise de porte-bonheur. Et il était alors d’usage d’accueillir ses invités en les recevant sous le gui pour leur porter chance, leur souhaiter de bonnes récoltes, la fécondité, la santé, éloigner les démons… Au fil des siècles, la tradition a évolué pour devenir une façon de se souhaiter un bel an neuf.
Gui ou houx?
Il est à noter que le gui est parfois remplacé par du houx. Il s’agit d’un changement opéré par l’église catholique qui, au IVe siècle, en instaurant la fête de Noël, a préféré le houx, dont les épines et fruits rouges évoquent le sacrifice et le sang du Christ.
Noël ou Nouvel an?
Les deux! Mais on rattache plutôt le houx à Noël (pour les raisons évoquées ci-dessus) et le gui au nouvel An et ce grâce aux Anglais qui, au XVIIIe siècle auraient instauré la tradition du baiser sous une branche de gui ou sous sa déclinaison, la « kissing ball », la boule de gui. Le principe est le même pour l’une comme pour l’autre : on s’embrasse en dessous pour se souhaiter une belle année à venir (et concernant la boule, on en décroche une baie à chaque baiser, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de gui).
On sait donc ce qu’il nous reste à faire !
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