Pourquoi tout le monde veut porter des vêtements Sezane, la marque dont raffolent les Parisiennes

La fondatrice de Sezane revient avec nous sur son parcours et sur le succès de sa marque, devenue en une décennie l’une des marques chouchous des Parisiennes grâce à son lien original avec ses clientes. Les Belges craquent aussi et peuvent désormais découvrir ses pièces dans un pop-up store installé à Bruxelles.
 

Par Audrey Morard. Crédit photo : D.R |

Comment est née l’aventure Sézane ?

"Avant Sézane, il y a eu Les Composantes, un site internet où je proposais une sélection de pièces vintage. J’ai ressenti un moment dans ma vie l’envie de toucher, de créer, de construire avec la matière. J’ai également découvert que j’avais des facilités à mettre en valeur certaines pièces. De fil en aiguille, j’ai fini par lancer le site. La demande a été de plus en plus forte, c’était trop pour des pièces uniques. J’ai donc lancé en parallèle mes propres créations, mais j’ai très vite constaté que je n’arrivais pas à suivre le rythme. J’ai alors imaginé Sézane, née de la contraction de mon prénom et mon nom de famille".

Morgane Sézaroly, fondatrice de la marque Sézane. Crédit photo : D.R

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Il y a une grande communauté autour de la marque. Des groupes Facebook se nomment d’ailleurs les Sézanettes. Comment expliquer cet engouement ?

"Les personnes qui m’ont vu commencé avec Les Composantes ont été les premières à me suivre, à partager et à communiquer sur les débuts de Sézane. Le bouche-à-oreille
a été un vrai plus pour nous. Cela explique aussi pourquoi Sézane regroupe une grande communauté. Et puis il y a eu dès le départ un attachement fort à la marque et à son univers. On fait en sorte que la cliente soit écoutée, respectée, avec un soin apporté lors de l’envoi des produits. C’était assez novateur dans le monde de la mode à l’époque. Chez Sézane, on cherche avant tout à créer un lien facile et direct avec notre clientèle. Je ne m’attendais pas à un tel engouement, mais il y a eu un vrai élan positif autour de la marque".

Vous ne proposez pas de soldes. Pourquoi ce choix ?

"Depuis le début de l’aventure, nous n’avons pas eu d’autre choix que de ne pas proposer de soldes. On souhaitait offrir un autre positionnement, mais surtout une vraie qualité
et une longévité aux produits. Pour ce faire, il ne faut pas réaliser d’achats déraisonnés, mais acheter au plus juste. Dès mes premières créations, je voulais faire en sorte qu’il n’y ait pas d’excédents de production. Au bout d’un moment, on fait payer ce surcoût au client. Pour avoir un prix juste, il faut être dans une démarche juste dès le départ. Cela ne nous intéresse pas de gonfler le prix d’un vêtement pour ensuite le solder à la moitié de l’année ou proposer des promotions. Chez Sézane, la priorité est au rapport qualité/prix et à la créativité. Au final, il nous reste très peu de pièces, mises à part celles liées à des retours ou à des problèmes de taille. Les vêtements qui n’ont pas été vendus sont un an plus tard proposés dans la rubrique “archives” du site internet à des prix plus abordables. Le but étant d’avoir un écoulement à 100 %".

Sézane est souvent considérée comme une marque de moyenne gamme et comparée à Sandro, Claudie Pierlot, Maje...

"Ces marques n’ont pas le même réseau de distribution que nous ; elles ont une distribution physique, avec davantage d’investissements. Leur approche de la production est également différente. Nous travaillons avec des petits ateliers et l’envie d’aller au plus juste, encore une fois, pour obtenir une qualité incomparable. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons décidé de nous installer au Bon Marché à Paris car la clientèle recherche cette qualité. Cela faisait des années que notre communauté nous demandait quand nous allions être présent physiquement et plus seulement en ligne. Mais si on passe le cap, c’est pour proposer une belle expérience, dans un joli endroit, et non dans un cadre qui n’incarne pas la marque. On assume cette envie de rester en ligne car cela nous permet d’investir dans le produit et la qualité. Si on avait ouvert 500 boutiques, on ne pourrait pas offrir aux clients le rapport qualité/prix que l’on a. Nous n’avons pas ouvert de magasins permanents, mais les boutiques éphémères sont importantes notamment pour les personnes qui n’osent pas ou n’aiment pas commander en ligne. On souhaite poursuivre sur cette trajectoire positive comme on le fait depuis dix ans. Mais on reste avant tout une marque où tout a été pensé pour que les choses se réalisent en ligne et le plus simplement possible".

Quel message souhaitez-vous faire passer auprès des femmes à travers vos vêtements ?

"Que chacune peut trouver son bonheur dans des styles différents. C’est quelque chose que nous encourageons. On ne souhaite pas que la femme s’enferme, elle doit avoir de l’espace, se sentir libre et s’assumer. Mais chaque cliente s’approprie Sézane à sa manière. Je suis heureuse d’avoir pu créer une marque où il y a la possibilité de faire ce que l’on souhaite en tant que cliente".

Quelles sont, pour vous, les pièces incontournables à accrocher dans son dressing ?

"Je dirais qu’il faut toujours avoir un très bon jean. C’est un basique indispensable. Il y a aussi la chemise blanche, en popeline ou en oxford. On peut la porter le soir avec un jean et des escarpins, ou en mode plus cool pour le week-end. C’est une pièce facile à porter, dans laquelle il faut se sentir libre. Enfin, j’ajouterais qu’il est important d’avoir un beau pull ou un beau gilet avec une maille de qualité. Ces trois pièces me suivent partout".

Pop-up store Sézane, 35 rue de Namur, 1000 Bruxelles, sezane.com

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