Spotted by Ingrid | Les baskets Balenciaga à 1.450€ : arnaque ou idée de génie ?

Nouveau buzz majeur sur la planète mode, la basket sale, destroy et déchirée Balenciaga à 1.450€... La marque n'en est pourtant pas à son coup d'essai en la matière, mais les critiques fusent. On en pense quoi?

par Ingrid Van Langhendonck - Photos Balenciaga |

Tous les excès

Dans le monde de la mode et de la haute couture, tout est permis. Baladez-vous sur le webshop des plus grandes maisons et cela prête à sourire: on vous vend un set de deux pailles en métal à près de 195€ sur le site internet de Yves Saint Laurent, ou un set de 4 boules de Noël chez Dior à 420€ ...

De son côté, la maison Balenciaga a depuis longtemps décidé de faire du cher avec du moche. Après les crocs à talons, les Simpsons en égérie et la combi en papier adhésif collée sur les cuisses de Kim Kardashian, certains sont un peu excédés et avancent (et on les comprend) que c'est du grand n'importe quoi .... Dernier coup de théâtre, la ligne de sneakers baptisée Paris qui se compose de plusieurs modèles de baskets montantes, type Converse, mais dans sa version "Full Destroyed" en édition limitée, la basket est vendue préalablement usées, déchirées, défoncées et sales... Si la mode est au jeans déchirés ou déjà délavés, cette paire de basket qu'on n'oserait pas porter pour aller manger chez sa belle-mère, se vend pour la modique somme de 1450€... Une somme qui fait lever les yeux au ciel de certains, se demandant si on se moque de nous; mais il y a fort à parier qu'elles seront sold-out en quelques jours, comme chaque fois que Balenciaga a décidé de se faire remarquer.

La vidéo du jour :

Arnaque ou génie ?

Un peu des deux, en fait. Savoir étonner en revisitant des matières, des images ou des coupes inédites, c’est ce qui définit le génie des plus grands couturiers : on se souvient de Coco Chanel qui a coupé des robes dans des toiles destinées à faire des uniformes de marins ou encore de Paco Rabanne, dans les années 60, qui a fait scandale en faisant défiler des robes composées de petits morceaux de métal. Tous ont provoqué la colère et l’incompréhension et l’histoire leur a donné raison. Alors même si on tente d’ouvrir ses chakras et d’accepter le concept, on ne peut pas s’empêcher de se dire que derrière ces créations qui ont été sulfureuses en leur temps, il y avait certes, l’idée de la transgression, mais aussi et surtout le savoir-faire, la main du couturier et des artisans qui l’entourent. Ici, on y croit moins. On sent bien la stratégie marketing, mais on n’y trouve pas grand chose d’autre au final. Donc oui Balenciaga excelle dans l’art de faire du cher avec du moche et certains adhèrent, d’autres attendent de voir combien de temps cela va fonctionner…

L'édition Limitée Paris Full Destroyed de Balenciaga, 1450 €

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