La prise de conscience des enjeux environnementaux et du changement climatique a donné un formidable élan aux modes de transport doux, à commencer par le vélo. Alors que l’automobile a régné en maître pendant plus d’un siècle, le deux-roues est apparu comme une solution pour des déplacements plus raisonnés, plus sains et, bien sûr, plus durables. Ce n’est plus une simple liaison entre deux activités, mais bien une activité à part entière, qui promeut un mode de vie actif et une manière nouvelle de vivre en accord avec son environnement.
En vidéo, quel vélo nous fait-il faire le plus d'exercices ?
Les problèmes croissants de congestion des zones urbaines, le souci du bien-être et de la santé physique, mais aussi un certain ras-le-bol de la pollution visuelle et sonore produite par la voiture, ont évidemment joué dans son développement. L’aménagement urbain y est aussi pour beaucoup : on a créé des pistes cyclables, élargi les trottoirs, supprimé les espaces alloués aux voitures... Des transformations qui ont rendu son usage moins dangereux, plus agréable et plus serein qu’auparavant.
L'engouement pour l'électrique
Le vélo présente évidemment aussi ses limites par rapport à l’automobile traditionnelle, principalement en ce qui concerne les distances qu’il permet de parcourir au quotidien. C’est pour cette raison qu’on assiste – comme dans l’automobile – à la démocratisation de la technologie électrique. Ces modèles ont le vent en poupe par rapport aux vélos traditionnels. Ils sont rapides, endurants, et permettent de réaliser des distances sans effort. Ceux qui connaissent particulièrement une ascension fulgurante, ce sont les vélos électriques rapides, plus communément appelés speed pedelec ou speedelec, diminutif de Pedal electrical cycle, littéralement “vélo à pédales électrique”. Il s’agit des vélos électriques les plus puissants, qui peuvent atteindre jusqu’à 45 km/h ! Vélo classique ou électrique, chacun son choix. Toujours est-il qu’ils ont en commun d’avoir une empreinte écologique bien moindre que celle de l’automobile.
Une tendance au local et durable
Si le vélo fait toujours plus d’adeptes, ce n’est pas seulement pour son côté green à l’utilisation, c’est aussi parce que, contrairement à l’automobile, on observe ces dernières années et de manière croissante une tendance au vélo local, c’est-à-dire assemblé au plus près de chez nous. D’un point vue industriel, le phénomène est en légère augmentation, même si on estime qu’encore 95 % des pièces d’un vélo (cadre, dérailleur, freins, roues et pneus) sont produites en Asie. En attendant que cette triste tendance s’inverse, on peut heureusement compter sur des initiatives locales, et durables ! De plus en plus de projets de vélos made in Belgium émergent, favorisant une main-d’œuvre locale, des matériaux durables, et parfois recyclés, et même, pour certains, une production à 100 % sur le territoire. Voici quelques inspirations locales, en Wallonie et à Bruxelles...
Du bois de la fôret de Soignes
C’est au cœur de la forêt de Soignes que Zafi Cycles vient chercher l’élément principal pour réaliser ses vélos : le bois ! Fondée en 2021, l’entreprise néo-louvaniste confectionne des cadres entièrement composés de frêne ou de noyer. Ses artisans travaillent le bois, le découpent, le polissent et le vernissent pour lui donner une forme élégante et originale, qui magnifie le produit final, et accouche d’une monture unique au monde. Une spécificité qui ne sert pas qu’à faire joli, puisque le bois aurait aussi l’avantage d’absorber les irrégularités du terrain et les vibrations désagréables. Un vrai plus pour le confort, qui ne pénalise pas pour autant le poids du vélo, le bois ayant comme propriété d’offrir un meilleur rapport résistance/poids que l’acier. Chaque vélo est réalisé sur mesure, avec la possibilité de choisir l’essence du bois, la géométrie du cadre, les composants ainsi que la finition.
zaficycles.be
Des cadres en acier sur mesure
Tout aussi jeune, et tout aussi artisanale, Huflå réalise en petite série des cadres, des fourches, des potences et des accessoires de vélo en acier. En attendant de produire, plus tard, des modèles de A à Z, plus exotiques. L’idée derrière le projet est de rendre accessible le vélo sur mesure, dans des délais aussi plus courts par rapport au sur-mesure complet. Tous sont fabriqués à Liège à partir d’un mélange d’aciers haut de gamme. Leur particularité, c’est leur design brut, minimaliste et sec, qui laisse entrevoir le travail des cadreurs, les passages de brosse, les coups de vernis... Un art savant qui permet d’obtenir des pièces au design distinctif, mais correspondant aux besoins et aux goûts du plus grand nombre.
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Des vélos en bambou à louer au mois
Chez Cycad, à Bruxelles, on préfère le bambou au bois ou à l’acier. Les deux entrepreneurs qui en sont à l’origine assemblent des vélos au cadre entièrement fabriqué à partir de bambou local, fait pour durer. Unisexes, ils sont conçus pour s’adapter à la taille et à la morphologie de chacun, tout en étant légers et résistants aux chocs. Ces vélos ne sont pas destinés à l’achat, mais à la location. Cycad les propose moyennant des forfaits, dont le tarif dépend du modèle choisi (électrique ou non) mais aussi des distances réalisées chaque mois. Un bon compromis pour ceux qui ne peuvent allouer plusieurs milliers d’euros à l’achat d’un vélo électrique par exemple. La maintenance est comprise, tout comme l’assurance, et ils sont remplaçables gratuitement en cas de vol. Une alternative intelligente à la voiture pour circuler en ville, et sexy et durable !
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