Breguet : l'excellence horlogère au service de l'aviation

Depuis près de 70 ans, l’iconique collection TYPE XX de Breguet accompagne l’histoire de l’aviation que ce soit au poignet de pilotes en qualité d’instrument de précision ou à celui d’amateurs passionnés. La Manufacture dévoile aujourd’hui deux nouvelles versions. 

Par Magali Eylenbosch. |

En juin dernier, Breguet nous a conviés au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget pour nous présenter les nouvelles pièces de la collection TYPE XX. Le plus important des musées aéronautiques de France était, bien évidemment, le décor rêvé pour les mettre en scène, mais il permettait également à la marque de rappeler que l’aviation faisait partie intégrante de son histoire. On ne peut pas contester le lien intime qui existe entre ces deux univers. Retour sur une histoire qui nous emmène hors des sentiers battus.

Une famille de pionniers 

En son temps, Abraham-Louis Breguet, horloger de génie, a réussi à repousser les limites dans son domaine. Inventeur du tourbillon, il met également au point la montre automatique dite "perpétuelle", invente le ressort-timbre pour les montres à répétition, mais aussi le pare-chute, premier dispositif antichoc, révolutionnant ainsi toutes les facettes de l’horlogerie. Ne dit-on pas que bon sang ne saurait mentir ? La passion pour la conquête du ciel, c’est son arrière- arrière-petit-fils qui la développe. Une nouvelle façon de perpétuer l’esprit pionnier qui anime la famille. Son histoire est moins connue que celle de son aïeul. Et pourtant... D’abord, avec son frère, il invente un gyroplane, ancêtre de l’hélicoptère, en 1905. Six ans plus tard, il fonde sa compagnie, Breguet Aviation. Cette activité est loin d’être anecdotique. Dans ses ateliers, la société crée des avions, notamment les biplans Breguet 14, utilisés par la France lors de la Première Guerre mondiale. Ils équiperont rapidement d’autres escadrons et seront fabriqués à plus de 8000 exemplaires. Après la guerre, ils seront utilisés pour la poste aérienne ou les vols commerciaux jusqu’à la prochaine guerre où d’autres avions, plus performants, verront le jour.

Une légitimité méconnue

La connivence entre aviateurs et horlogers semble toute naturelle. Les premiers ont besoin d’instruments fiables lorsqu’ils sont en altitude, les seconds imaginent ces instruments et ne cessent de les améliorer depuis plus d’un siècle. On doit la première montre d’aviateur à Louis Cartier qui l’a imaginée en 1917 pour son ami, l’aviateur Santos Dumont. D’autres prendront le train, ou plutôt l’avion, en marche et créeront, avec plus ou moins de succès, des pièces pour les domaines civils ou militaires. Breguet, de son côté, commence à concevoir des instruments pour les tableaux de bord des cockpits, mais aussi des montres pour aviateurs. Les premiers chronographes de poignet sont présentés en 1935.
 

Le type XX en quelques lignes 

Selon les archives, l’histoire commence au tout début des années 1950, quand la Maison, déjà spécialiste dans la fabrication de produits pointus pour l'aviation, apprend que l'armée de l'Air française cherche à équiper ses pilotes d'une montre-bracelet chronographe comportant plusieurs exigences : cadran noir à chiffres luminescents, aiguilles luminescentes, mouvement de haute qualité résistant aux changements de pression et aux accélérations, lunette tournante et, bien sûr, fonction "retour en
vol", pour ne citer que les plus importantes. C’est le ministère de l’Air qui donne au futur produit le nom de "TYPE XX". Plusieurs entreprises concourent et remportent des marchés, ce qui fait que plusieurs marques vont produire des TYPE XX. D’autre part, les marques retenues pour les marchés publics peuvent également vendre le même produit à des clients privés. C’est ainsi que l’on va trouver des TYPE XX militaires et des TYPE XX civils. Les prototypes soumis par la Maison en 1952 sont homologués, un an plus tard, par le Service technique Aéronautique. En 1954, l’armée de l’air commande 1 100 pièces militaires qui seront livrées entre 1955 et 1959. Elles sont dotées d’un totalisateur de 30 mn et leur cadran est non signé. Au dos figurent les inscriptions officielles "BREGUET — TYPE 20 – 5101/54". En 1971, le TYPE XX de deuxième génération est proposé.

Il est reconnaissable à sa boîte agrandie en acier poli, à ses cornes épaisses et à sa lunette noire. Ce modèle est disponible avec ou sans totalisateur de 12 heures, cependant son compteur est toujours de 15 minutes. Au fil du temps, de nombreuses déclinaisons seront proposées. La famille s’agrandit encore, en 2004, avec l’arrivée du TYPE XXI (réf 3810 en en 2010 avec l’impressionnant TYPE XXII [réf 3880].

Quatre ans de travail ont été nécessaires avant de dévoiler la nouvelle génération de l’iconique TYPE XX, avec deux versions pour combler toutes les attentes, l’une d’allure militaire, l’autre inspirée des plus beaux modèles civils :

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