En 2020, c’est le prénom Arthur qui suscitait le plus d’engouement auprès des Belges. En 2021 et en 2022, c’est le prénom Noah qui prenait la première place. Pour 2023, le prénom Gabriel semblait convaincre un grand nombre de famille selon L’Officiel des Prénoms, qui prévoit d’ailleurs que pour 2024, le prénom qui connaîtra un réel engouement sera Lucien. Un prénom convoité par nos grands-parents à l'époque et qui semble définitivement convaincre la génération X et Y.
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Un bond d'un siècle
Lucien provient de la forme latine “lux”, lucis, qui signifie « lumière ». Le prénom Lucien a connu ses heures de gloire entre 1920 et 1930 avec un pic en 1920 où on dénombre 6221 naissances avec ce prénom d’après les chiffres de l’INSEE. Mais c’est en 1925 qu’il devient le prénom le plus donné. Près d’un siècle plus tard, il revient donc en force selon les prévisions de l’Officiel des Prénoms.
Pour les filles, c’est Olivia qui était le prénom le plus donné en Belgique depuis 2022, suivi de Emma, selon Statbel. Mais le prénom qui connaît une explosion fulgurante depuis 2022, c’est le prénom Alba, suivi de Romée et Luna. Le prénom Inaya qui se plaçait jusqu’à présent à la 18 e place du classement grappille chaque année des places, mais ce ne sera pas encore le prénom le plus donné. C’est le prénom Luna qui pourrait se démarquer. Et parmi les prénoms les plus vintages qui connaîtra un vrai succès pour les prochaines années, on notera le prénom Aliénor. Un prénom médiéval qui vient du grec eleos pour “ Compassion”. C’est d’ailleurs en 2022 que l’on compte le plus de naissance avec ce prénom chez les filles.
Comment expliquer l'engouement pour les prénoms anciens ?
Si les prénoms anciens reviennent en force, ce n'est pas étonnant. Quand on observe un peu les classements des choix des prénoms par les parents belges depuis le début du 20e siècle, on constate que les prénoms connaissent une sorte de cycle : avec une période d’engouement (ou de redécouverte quand on parle de vieux prénoms), un effet de mode, avec un pic, puis progressivement une lassitude et un désintérêt, suit enfin un période d’oubli plus ou moins longue, avant une nouvelle montée en puissance… Ainsi, avant d’être joliment rétro, Marguerite ou Louise ont été longtemps considérés comme des prénoms démodés. Des prénoms comme Jacqueline, Daniel ou Catherine sont aujourd’hui boudés par les jeunes parents, mais il y a fort à parier qu’ils séduiront à nouveau nos petits-enfants quand ils seront parents à leur tour.
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