Le "stopover", la méthode pour payer ses billets d'avion moins cher

Envie de faire des économies sur votre billet d'avion en découvrant deux destinations pour le prix d'une ? C'est la proposition des programmes "stopover" proposés par de nombreuses compagnies aériennes. On vous explique. 

Par la redaction, Photo : Unsplash |

Un vol aller-retour entre Paris et New York émet environ 4,4 tonnes de CO2 par passager. C'est l'équivalent de la consommation d'électricité moyenne d'un ménage pendant deux ans, ou de l'utilisation d'eau chaude pour des douches quotidiennes pendant 20 ans. Oui, plus personne ne peut nier le petit désastre écologique que représente l'avion. On décide donc d'opter pour ce moyen de transport avec parcimonie, pour des destinations inaccessibles autrement et lors de voyages bien choisis.

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Des escales enfin sympas 

Mais comment éviter de payer une fortune au moment du fameux passage à l'acte ? Certains misent tout sur le "skiplagging", technique infiniment discutable pour les raisons écologiques que l'on vient de citer plus haut. Le principe ? Chercher à rallier une destination en réservant un vol vers une autre ville qui y effectue d’abord une escale, puis à ne pas monter à bord du second avion. Des gros boeing se retrouvent alors à voyager à vide. Une dépense en CO2 dont la planète se passerait bien, et qui engendre en outre une perte sèche pour les compagnies aériennes qui menacent désormais d'appliquer des sanctions. 

Il existe une alternative similaire mais plus "vertueuse" à cette pratique : le "stopover" (ou STPC : Stopover Paid by Carrier). Ce programme proposé par différentes compagnies aériennes consiste à allonger la durée de correspondance entre deux vols pour permettre aux voyageurs en transit de visiter la ville d'escale. Une façon de remplacer une escale pénible de plusieurs heures à végéter dans l'aéroport, tout en offrant des billets moins chers et d'autres services (nuits à l’hôtel gratuites, bons pour se restaurer, offres de taxi...). La durée de cette escale peut varier de plusieurs jours à plusieurs semaines. Et plusieurs compagnies aériennes ont déjà décidé d'adopter le "stopover". Parmi elles : Air Canada, Ethiopian Airlines, Emirates, Air France, Finnair, Icelandair, Japan Airlines, Play Airlines, Oman Air ou Iberia.

Pour quels avantages ? 

On fait d'abord des économies sur son billet, par rapport au prix qu'aurait coûté un vol direct. Ensuite, le "stopover" permet aux voyageurs d'ajouter une destination à leur voyage initial. Seul bémol, la petite organisation supplémentaire que ce genre d'alternative nécessite. Car il ne faudra pas se reposer sur ses bagages enregistrés en soute lors de l'escale, ceux-ci ne seront récupérés qu'une fois la destination finale atteinte. 

Pour les compagnies aériennes, c'est un bon moyen d'attirer une clientèle supplémentaire, mais aussi de faire découvrir leur pays, puisque la plupart des programmes de stopover sont proposés dans ceux-ci, voire dans la ville où se trouve leur hub. Si l'alternative est moins polluante que le skiplagging cité plus haut, les vols supplémentaires engendrés par ce dispositif induisent évidemment une bonne dose d'émission de CO2 supplémentaire. À nouveau, il s'agira donc d'opter pour cette initiative lors de moments exceptionnels.

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