Genève, ses banques, ses horlogeries, son lac, son jet d’eau… Imagerie classique, que les touristes qui débarquent dans la ville ne découvrent souvent que par la rive droite du Rhône, celle qui abrite les grandes institutions financières ou internationales, la gare TGV, la plupart des belles boutiques ou grands hôtels. Il existe pourtant un autre Genève, qu’on ne peut rencontrer que si on prend le temps de flâner quelques heures avant de se précipiter pour son rendez-vous annuel chez le banquier.
Celui-là se déploie sur la rive gauche du fleuve, dans les vieux quartiers, enserrant la cathédrale St-Pierre ou l’Hôtel de ville de ses vénérables maisons du XVIIIe et autres ruelles parfois très pentues. Placettes, bistrots, terrasses… Un morceau de vraie vie genevoise qu’on appréciera d’autant plus si on loge à proximité, en profitant des charmes d’un autre classique local : l’hôtel Métropole.
Rien à voir avec la grande maison bruxelloise, bien sûr, n’étaient sa réputation. Erigé au milieu du XIXe, transformé durant la Deuxième Guerre mondiale en hôpital pour réfugiés, ce cinq étoiles majestueux possède deux originalités. Seul palace de la rive gauche, il est également propriété de la ville de Genève. Sauf que cette dernière caractéristique n’en fait en rien une adresse poussiéreuse pour fonctionnaires aigris.
Standing incontestable, prestations haut de gamme, service chaleureux (en français, bien sûr): le Métropole et ses 127 chambres et suites n’ont rien à envier à leurs grands concurrents d’en face (sauf peut-être une piscine ?).
En janvier, l’adresse a d’ailleurs remporté trois prix aux prestigieux World Luxury Awards : Switzerland Luxury City Hotel, Switzerland Luxury Heritage Hotel, Switzerland Luxury Rooftop View Hotel. Sa terrasse avec vue immédiate sur le Lac et sur le jet est en effet peu près parfaite, tout comme ses très design chambrettes de la gamme « Lifestyle » récemment repensées.
En plus, les premiers prix y sont quasi décents : à partir de 390 francs suisses (336 euros) hors taxes la nuit, le juste prix d’un minitrip réussi à la mode du Genève d’avant les années bling-bling. Ou d’une escale « plaisir égoïste » sur la route des pistes de ski, à moins d’une heure trente du petit déjeuner.