Une nouvelle méthode existe pour alléger le prix de son billet de train

Une nouvelle start-up vient d'imaginer un moyen simple de faire de fameuses économies sur son billet de train... tout en ne devant rien faire ou presque. 

Par Camille Vernin, Photo : Unsplash |

Le train est sans doute le moyen de transport le plus pratique et écologique. Facilement accessible, il permet de bosser, dormir ou vaquer à ses occupations tout le long du trajet. Il permet aussi d'éviter d'exploser son empreinte carbone. On estime par exemple qu'un Paris-Marseille en train n’émet en moyenne qu’1,8 kg de CO2 d’après les chiffres de l’Ademe, contre 135 kg en avion. Seul bémol, le prix. On vous expliquait d'ailleurs récemment dans un article les différentes raisons qui expliquent un tel coût. Et si on vous disait qu'il était possible de voyager en train à moindre coût en échange d'un (tout) tout petit service ?

Le "flygskam", la tendance qui va vous faire culpabiliser de prendre l’avion :

Un colis contre une réduction 

L'entreprise WePost propose en effet d'alléger le prix de son billet contre la prise en charge d'un colis. Il s'agit de la première et de la seule entreprise à proposer ce type d'échange aux clients de la SNCF. Un voyageur confiait ainsi à la RTBF comment un voyageur avait payé un billet Montpellier-Paris à 50€, et économisé 15€ sur son ticket grâce à l'acheminement d'un léger tote-bag scellé. Concrètement, WePost se charge de mettre en relation des voyageurs à des commerçants et des particuliers qui souhaitent acheminer un ou plusieurs colis.

Quel intérêt pour ces derniers ? Tout simplement d'acheminer leurs paquets via une solution de livraison moins carbonée que le transport routier ou maritime. WePost n'est donc pas moins cher que les autres, mais simplement plus écoresponsable, puisque zéro carbone pour ainsi dire. Pour les particuliers, c'est plutôt la rapidité du service qui est mise en avant. 

Déjà 30 000 voyageurs inscrits

Derrière le concept, on retrouve Bruno Hameurt et Sophie Brette. Tous les deux ont imaginé WePost durant le Covid, dans un contexte d'explosion de la vente en ligne parallèlement à une précarité grandissante des étudiants et de certains secteurs professionnels. Aujourd'hui, la start-up possède près de 30 000 voyageurs inscrits et a l'objectif de faire livrer 200 000 colis en 2024. Malheureusement, le système ne s'est pas encore développé en Belgique, bien qu'il lorgne peu à peu chez nous et en Suisse.

Se pose évidemment la question de la légalité et de la sécurité de ce genre de pratique. Chaque commerçant, particulier expéditeur et voyageur serait scrupuleusement identifié. Les colis confiés par les particuliers - qui représentent 10% des paquets transportés - sont emballés dans une enveloppe transparente ou ouverte pour voir le contenu. Tous les colis sont identifiés et tracés grâce à un QR code. Quant aux colis des commerçants, ils se présentent sous la forme de tote bags scellés pour éviter d'autres ajouts. Si "le projet a été présenté à la prévention des risques de SNCF Voyageurs", WePost incite néanmoins à rester prudent. Il est d'ailleurs possible de refuser un colis en cas de doute sur son contenu. Pour rappel, chaque personne détentrice d'une marchandise devient entièrement responsable de celle-ci. 

Ne manquez plus aucune actualité lifestyle sur sosoir.lesoir.be et abonnez-vous dès maintenant à nos newsletters thématiques en cliquant ici.