Une ancienne prison
Plus personne ne l’ignore, le palace aménagé derrière l’hôtel de ville pour accueillir les célébrités attendues à l’expo 58 fut autrefois une prison. D’où l’expression bruxelloise bien connue, « passer la nuit à l’amigo », qui conserve encore aujourd’hui son lot d’ambiguïtés puisque l’arrière du bâtiment demeure occupé par un commissariat. Reste une question fondamentale : pourquoi ce terme d’amigo ? Il faudrait remonter au XVIIe siècle et au duc d’albe, lorsque les édiles bruxellois présentèrent le lieu à l’entourage du nouveau gouverneur des Pays-Bas nommé par Philippe II. On leur montra paraît-il la prison, « vrunte » (lieu fermé) en dialecte local, que nos chers occupants espagnols confondirent avec « vriend » (ami). D’ami en amigo, il n’y avait qu’un pas de caballero. Aujourd’hui, siroter un cocktail ou un cognac dans cette enseigne de prestige récemment rénovée de fond en comble (pas un luxe…) reste une expérience vedette, sans risque de descente de police.
Un brunch à défaut d'une suite
Certes, c'est un hôtel de luxe, mais en dehors du confinement, il est bon de savoir qu'on peut y déguster un des plus chouettes brunchs de bruxelles: Il pranzo della domenica, le rendez-vous du dimanche du restaurant Bocconi est placé sous le signe de la gastronomie italienne. Un verre de prosecco, suivi d’un vitello tonnato, d’un plat de pâtes, raviolis frais, jambons italiens et autres spécialités méditerranéennes. Une incursion dans la cuisine raffinée de Fulvio Pierangelini pour 60€ par personne. Abordable, si on peut y croiser Brad au buffet, non ?
1 rue de l’Amigo 1000 Bruxelles - www.amigo.brussels-hotels.net
