Vous soutenez une équipe de foot ? Vous avez suivi le Tour de France du début à la fin ? Il se pourrait bien que vous soyez un véritable supporter. Mais, si soutenir une équipe peut parfois être chronophage, cela pourrait également être bon pour votre santé mentale et votre condition physique. Cette information ressort d’une étude réalisée par l’entreprise anglaise spécialisée dans le sport, Better. Mais qu’en pensent réellement les supporters ? Nous avons posé la question à Mathurin Serelle, Louis Claerebout et Margaux Dubrulle, trois jeunes fans de sport.
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Des bienfaits pour la santé mentale
Tout d’abord, selon cette étude, supporter une équipe ou un athlète pourrait bien améliorer votre santé mentale. En effet, plus de la moitié des hommes estiment qu’être fan d’une équipe est bonne pour le moral. Si toutes les personnes n’estiment pas cela, c’est sans doute à cause des résultats. "Ça dépend de qui on supporte. Personnellement, je suis pour Lyon au football. Moralement, ça fait du bien quand on gagne. Mais, quand on perd, ça peut être aussi un peu déprimant. Quand l’équipe ne va pas bien, je ne vais pas bien non plus. Il y a une sorte de corrélation entre ma santé physique et mentale et les résultats de mon équipe", explique Mathurin Serelle, un jeune supporter de football.
La raison principale de ce bien-être psychologique est liée à la cohésion entre les fans : "Quand mon équipe gagne, je rentre chez moi à pied. Je chante et je repasse les moments forts du match avec les autres supporters. On est juste heureux du résultat", développe Louis Claerebout, un fan de l’équipe de Mouscron.
Il n’y a pas que chez les hommes que supporter une équipe est bénéfique. Chez les femmes, cette tendance se fait aussi ressentir : 46% des femmes estiment qu’être entourées d’autres supporters joue sur leur bien-être psychologique. "Dans le stade, on est entouré de gens qui supportent la même équipe que nous. Et on peut se retrouver à côté de personnes que l’on ne connait pas, et que l’on ne reverra plus jamais. Pourtant, quand on marque un but, il nous arrive de nous prendre dans les bras, de crier ou encore de chanter avec eux. Le groupe, ce sont des personnes qui ne se connaissent pas, mais qui vivent tous ensemble durant le match. Nos cœurs battent à l’unisson. C’est une communion qui peut faire peur quand on l’observe de l’extérieur mais, quand on est dedans, c’est génial", commente Margaux Dubrulle, une grande fan de nombreux sports.
Ce sentiment d’appartenance est d’ailleurs ressenti par 35% des répondants au sondage. Pour eux, l’important n’est pas tant de regarder le sport, mais plutôt de vivre une expérience : "On appartient à une communauté. On regarde le même sport, on soutient la même équipe. C’est presque plus important de faire partie du collectif de gens qui suivent l’équipe, plutôt que d’être un vrai supporter du sport. Certains ne viennent pas pour le sport en lui-même, mais parce qu’ils aiment l’ambiance", explique Mathurin Serelle, "quand tu regardes une équipe nationale, tu as cette unité nationale en plus. Même sans être patriotique, tu ressens de la fierté d’être représenté à un niveau international". Un sentiment que partage Margaux Dubrulle : "Quand ça touche à une équipe nationale, l’émotion est encore plus grande. Tu te dis qu’on peut être des millions derrière les mêmes personnes".
D’après le site Better, ces avantages sont encore plus importants maintenant, si l’on prend en compte les dernières années avec l’isolation, l’annulation des événements sportifs et les problèmes de santé mentale liés à la pandémie. La réouverture de l’HORECA a également son rôle à jouer. Notamment chez les supporters de rugby, qui sont les plus nombreux à se rendre dans les bars pour regarder des matchs.
Outre les autres supporters, soutenir une équipe permettrait également de resserrer les liens familiaux et amicaux. En effet, plus de la moitié estime partager un moment privilégié avec leurs proches durant les événements sportifs. Margaux Dubrulle se souvient : "Cette passion du sport me vient de mon papa. Quand j’avais 6 ans, il me prenait sur ses épaules pour que je puisse voir le Tour de France. À 10 ans, il m’a emmenée voir mon premier match dans un stade. Tout est parti de là. C’est plus que partager ça ensemble, c’est lui qui m’a donné sa passion. Partager le sport, ça nous rapproche, sans même avoir besoin de parler".
Une motivation pour faire du sport
Pour un tiers des répondants, supporter une équipe les motiverait aussi à pratiquer un sport. Les plus sportifs seraient d’ailleurs les fans de Formule 1, suivis des fans de football, dont plus d’une personne sur trois ferait 60 minutes de sport par jour au minimum. Pour Louis Claerebout, regarder les joueurs de football serait une bonne inspiration : "Je joue au football moi aussi. Quand on voit un match, on se dit qu’on aimerait bien être joueur professionnel, qu’on voudrait être à leur place et vivre cette ambiance comme eux. On a envie de suivre ce qu’ils font, et on essaie de s’inspirer de ce qu’on voit sur le terrain". Une remarque que Mathurin Serelle approuve : "Si on pratique un sport, on va forcément s’inspirer de ceux qui ont un meilleur niveau. Ça ne me pousse pas à faire beaucoup de sport, mais ça me donne envie d’en faire. Ça me donne envie de jouer au foot. Quand on voit un beau geste, on a envie de le reproduire".
La forme physique passe aussi par l’alimentation. De ce côté-là, les meilleurs élèves se situent chez les fans de cricket. Contrairement à l’activité physique, les fans de Formule 1 seraient les moins nombreux à manger leurs 5 fruits et légumes réglementaires par jour.
Pour découvrir le reste de l’enquête, rendez-vous sur le site de Better.
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