Grand bol, le restaurant chinois qui met tout le monde d'accord

En plein centre de Charleroi, à côté des locaux de la RTBF, se cache Au Grand Bol, un restaurant chinois qui balance, comme son nom l’indique, de grands bols de bouillon pleins de nouilles faites maison, réconfortants  à souhait.

TEXTE ET PHOTOS : FLORENCE HAINAUT ET CARLO DE PASCALE ET Masaaki Komori/ Unsplash |

J’avoue que si l’endroit ne m’avait pas été chaudement recommandé, je serais passée devant sans y faire attention. Un snack tout simple, des sets de table en papier sur lesquels est inscrit le menu. C’est ma copine Ophélie, l’une des autrices du guide Aimer Charleroi – 200 adresses à partager (Éd. Mardaga) qui m’a parlé du Grand Bol. Leur soupe wantan est dingue ! Et les nouilles ont un goût de fou. C’est devenu mon rituel du samedi soir. Un hivernal samedi ensoleillé, je traîne donc Carlo place de la Digue. Pour atteindre notre destination nous zigzaguons (en béquilles pour ce qui me concerne) entre des manifestants contre l’obligation vaccinale pour les enfants. Il reste une table pour deux au Grand Bol et ladite vaccination n’est pas obligatoire : ça en faisait des gens heureux ce jour-là.

La vidéo du jour :

Le lieu

Nous lisons attentivement nos sets de table en sirotant une bière Tsingtao (4 €), une pils chinoise qui n’a en fait aucun intérêt, je ne sais pas pourquoi Carlo et moi y sommes attachés à ce point. Le service est charmantissime, assuré par monsieur, qui est visiblement le mari de madame qui cuisine. Nous apprendrons, en discutant avec lui, qu’il a deux vies : le jour, il travaille pour une grosse boîte de télécoms. Les soirs et les week-ends, il fait le service dans ce restaurant de poche ouvert par sa femme en octobre 2018. Après une carrière dans l’import-export, elle en a eu marre de faire les trajets Charleroi-Bruxelles et s’est donc créé son emploi près de chez elle.

Dans les assiettes

Dans la liste des entrées, nous en choisissons trois entièrement faites maison. D’abord les raviolis frits (6,50 € les 8). La farce au porc et au gingembre et la sauce au vinaigre chinois, acide comme il faut, transforment ces potentielles bombinettes suintantes en agréables bouchées super savoureuses. Les nems chinois (3,50 € les 3) sont généreusement farcis, croustillants et exempts du goût de friture qu’une huile sur laquelle on tire un peu trop peut laisser. Enfin, la brioche de porc vapeur (3,50 €) est farcie au haché, tellement bon qu’on trouve la portion un peu chiche.

En plats, des nouilles. Oui, mais fraîches et aux œufs. On m’a tellement vanté leurs grands bols de bouillon que mon choix était déjà fait avant même d’atteindre Charleroi : soupe de wan tum (raviolis) et légumes (11,50 €). Bravache, je demande le supplément piquant (1 €). Il se murmure que les riverains m’entendent encore parfois, les soirs de pleine lune, m’étouffer de douleur. Comme quoi, on peut avoir été éduquée à grands coups de sambal dans le biberon et découvrir sur le tard que faire la maligne avec le piment, ce n’est pas toujours super malin. Le truc, c’est qu’après avoir extrait et épongé les excellents raviolis du bain du diable, je n’ai pas réussi à arrêter de boire le bouillon, trop bon pour être gâché. Ce qui explique pourquoi j’ai largement pioché dans les nouilles sautées au canard (13,50 €) que Carlo a commandées. Pour éteindre le feu (et puis parce qu’elles étaient vraiment excellentes. Et aussi parce que je mange toujours dans l’assiette de Carlo ; c’est le seul homme qui accepte cela sans broncher, alors j’en profite).

Je termine l’opération survie avec le dessert, des glaces cantonaises (3,50 € pièce). En gros, c’est de la glace (ici coco et mangue) enrobée d’une pâte de riz du genre de celle qu’on trouve sur le mochi japonais. Rafraîchissante et pas trop sucrée. Avec le filet de voix enrouée qu’il me reste, je cuisine un peu le charmantissime serveur sur le concept du restaurant. Sa femme a de la famille à Canton, une ville où pullulent les gargotes de nouilles fraîches que les locaux “slurpent” à longueur de journée. Elle a donc créé ici une cantine cantonaise de qualité. Les légumes sont ultra-frais, les pâtes et raviolis faits maison, les immenses casseroles de bouillon mijotent sur le feu.

En images, notre menu :

Verdict

Dans ce petit snack de 22 places qui ne désemplit pas, on mange pour une quinzaine d’euros si on fait gaffe, un peu plus quand on se lâche. Mais surtout, on mange très bien. Pensez à demander le supplément piquant à part tout de même. 

L'adresse ? 2 place de la Digue, 6000 Charleroi. Ouvert de 11h30 à 14h30 et de 18h à 21h. Possible de commander à emporter. T. 0471.68.60.39.

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