La Toyota Supra et son moteur 4 cylindres

Pour la première fois de son histoire, la très sportive Toyota Supra embarque un moteur 4 cylindres. Un petit deux litres 258 chevaux, qui rend le modèle plus accessible financièrement. Pas question toutefois d’y voir une Supra au rabais !

Stéphane Lémeret |

Née avec un moteur 3 litres 340ch d’origine BMW, la Toyota Supra "descend en gamme" en proposant désormais aussi un 2.0 Turbo. Plus exactement, elle s’adresse à une nouvelle clientèle, voire même deux. Il y aura tout d’abord ceux qui craquent sur le look du coupé japonais, sensiblement identique à celui du trois litres, et pour qui le prix d’achat revu copieusement à la baisse sera décisif. Car à partir de 49.900€ (seul un pack Premium à 3.320€ est proposé en option) la Supra 2.0 est 15.510€ moins chère que sa grande sœur !

Et puis, il y aura les autres, ceux qui cherchent une Supra qu’ils peuvent pleinement exploiter sur route. Car avec le 3.0 – et c’est vrai pour la plupart des modèles de plus de 300 chevaux –, la puissance et l’efficacité sont telles que l’on doit bien souvent calmer ses ardeurs derrière le volant. Et ce avant même d’avoir exploité ne serait-ce que la moitié du potentiel de l’auto si l’on veut rester à des allures décentes. Avec une puissance revue à la baisse, cette Supra 2.0 permet de tirer le meilleur parti du moteur et des capacités de l’auto. C’est d’autant plus vrai que le coupé s’allège de 100 kilos en renonçant à deux cylindres. Cette compacité permet en outre un repositionnement du moteur vers l’arrière, et donc une répartition des masses désormais optimale de 50/50. 

Plaisir et polyvalence

Sur la route, malgré son moteur turbo, cette Supra ne rechigne pas à aller chercher les hauts régimes et ne s’étouffe pas trop tôt lorsqu’on monte vers la zone rouge du compte-tours. Cela ne l’empêche pas d’offrir une belle disponibilité, y compris sous les 2.000 tr/min puisque ses 400 Nm de couple sont disponibles dès 1.550 tr/min. L’exercice du 0 à 100 km/h est réalisé en 5,2 secondes – soit 0,8 de plus qu’avec le 3 litres - mais les sensations à bord n’en restent pas moins franches et nettes en toutes circonstances, notamment grâce à une excellente motricité.
Tout cela est d’autant plus vrai en activant le mode Sport et en prenant le contrôle de la boîte automatique grâce aux palettes au volant. En conduite active, cette Supra se montre très incisive mais garde le cap avec une étonnante facilité. Et en désactivant le contrôle de trajectoire, elle accepte de drifter avec tout autant d’aisance !

Que ce soit pour la précision de la conduite ou le vrai fun, les conducteurs aguerris apprécieront. Mais pour que cette Toy soit vraiment parfaite, on aurait aimé une direction plus communicative, au rendu moins aseptisé que dans le cas présent, et une sonorité moteur plus travaillée. Car si quelques claquements viennent parfois flatter l’oreille, la partie acoustique reste trop artificielle. Au final, cette Supra 2.0 sera parfaitement utilisable pour un usage quotidien tout en procurant un vrai plaisir à son conducteur "à la demande". Il faudra toutefois surveiller son pied droit sous peine de multiplier les passages à la pompe: 11l/100km lors de notre essai, pour 7,4l/100 km annoncés (168g CO2/km).

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