Pinterest a en effet observé une nette hausse des recherches « idées fête de divorce » et « gâteau de rupture ». Que ce soit pour célébrer une bonne ou une mauvaise nouvelle, il semblerait que nous soyons d’ambiance festive cette année. À croire que les soirées délurées où l'on monte sur les tables nous manquent vraiment (vraiment) beaucoup. Ou est-ce que célébrer la fin d’une relation amoureuse peut simplement s’avérer plus thérapeutique qu’autre chose ?
Un mariage sur deux se termine par un divorce
La tendance nous vient tout droit des États-Unis et c’est une dénommée Christine Gallagher qui aurait lancé le concept à partir de 2003. L’auteure de « The woman’s book of divorce » (2001) et de « The Divorce Party Planner: How to Throw a Divorce Or Breakup Party » (2006) explique que ces rituels fourniraient avant tout un sentiment de confort et d’appartenance. Certains ont ensuite senti le juteux marché et ont exporté le concept en Europe. En Belgique, on estime en moyenne qu’un mariage sur deux se termine par un divorce et dure en moyenne 15 ans.
"Happily divorced"
Mais comment se passent concrètement ses séparations à l’amiable ? Le plus souvent dans l’humour grinçant et dans une certaine dose de kitsch s’il on en croit les photos de divorce parties observées sur les réseaux. Au menu : ballons « adios prick » (ndlr : adieu con****), gâteaux « happily divorced » (divorcée et heureuse) et rituels en tout genre. Un organisateur de divorce party azuréen interviewé par France Bleu a même déclaré : « J’ai vu une personne qui a fait exploser sa robe de mariée ».
Le concept oscillerait donc entre la fête de mariage et la baby shower. On réunit ses amis les plus proches, on met de la musique, des guirlandes et on passe éventuellement une projection des meilleurs souvenirs partagés à deux, les épreuves surmontées grâce au soutien de l’autre et on termine par lire ses voeux de divorce pour boucler la boucle. On comprend bien sûr que ce genre de fête ne s’inscrit que dans une relation saine à la base et lorsque les deux protagonistes n’éprouvent plus ni rancoeur ni chagrin.
À ce propos, une organisatrice d’événement interrogée par le ELLE raconte la différence de mood entre l’Europe et les États-Unis : « À la différence des Américains, nous ne sommes pas dans la revanche. Mais plutôt dans la perspective d’une nouvelle vie meilleure. Certaines divorcées ont d’ailleurs encore de la tendresse pour leur ancien compagnon. Elles en parlent dans des termes plutôt élogieux avec beaucoup de tendresse. D’ailleurs, lors de leurs vœux, elles n’hésitent pas à leur souhaiter bonne chance ».
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