Thérapie ne rime pas toujours avec rendez-vous chez un psychologue. Si aller voir un professionnel peut être le remède à de nombreux maux, elle n’est pas l’unique alternative qui existe. Il semblerait qu’une sortie beaucoup plus accessible puisse également porter ses fruits. L’activité en question ? Une visite au musée, tout simplement.
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Des musées pour soigner l’anxiété et la dépression
C’est le moment pour celles et ceux qui procrastinaient à côtoyer des espaces de culture à se motiver une bonne fois pour toutes. Car le musée que certains rechignent par ennui ou par manque de temps, serait en réalité l’échappatoire parfaite aux tracas du quotidien. Parcourir des galeries où se mêlent l’histoire, la créativité et les émotions permettrait de s’offrir un petit moment d’introspection bienvenu. C’est du moins ce qu’a confié Claire Fitzsimmons, coach certifiée en bien-être mental, au média Stylist UK.
Selon elle, les musées seraient de véritables thérapies pour la psyché, un moyen d’explorer notre monde intérieur, et de nous inviter à nous questionner en stimulant notre curiosité et en renforçant notre empathie. Concrètement, en observant les créations d’artistes, nous serions amenés à explorer nos propres émotions et à mieux comprendre notre rapport au monde. Ainsi, la neuroesthétique – une discipline qui étudie l’impact de l’art sur le cerveau - a montré que l’art a le pouvoir de modifier notre état d’esprit de manière significative. Selon les recherches de Susan Magsamen et Ivy Ross, présentées dans leur ouvrage Your Brain On Art, l’art est essentiel à notre épanouissement. Il peut même provoquer des changements biologiques en nous, contribuant ainsi à améliorer notre longévité.
Face à cet intérêt accru de l’art pour le bien-être, certains musées ont décidé de s’y mettre. En Belgique, par exemple, des « prescriptions muséales » sont désormais proposées aux personnes souffrant d’anxiété et de dépression. Cette approche sous forme d’art-thérapie propose d’utiliser des expositions comme des outils de guérison, permettant aux patients de trouver l’apaisement émotionnel au fil de leurs visites.
Comment opérer ?
Alors, comment tirer le meilleur parti de sa visite au musée pour en faire une véritable séance de bien-être mental ? Claire Fitzsimmons propose quelques astuces. Elle conseille d’abord de cultiver sa curiosité. Arrivez au musée avec une question en tête, qu’elle concerne votre vie ou un aspect de votre personnalité que vous souhaitez explorer. Laissez-vous ensuite guider par les œuvres qui attirent naturellement votre attention. Ce processus d’exploration personnelle peut révéler des aspects de vous-même que vous n’aviez pas encore découverts selon l’experte.
Ensuite, pas question de s’imposer un rythme lors de sa visite. On prend le temps devant les œuvres qui nous parlent le plus. Chaque visite au musée est unique et votre ressenti face à une œuvre peut évoluer avec le temps. « Il n’y a pas de bonne manière de réagir à l’art », rappelle Fitzsimmons. Chaque visiteur apporte son propre bagage émotionnel, c’est d’ailleurs ce qui rend l’expérience artistique si personnelle. On veille à rester attentif à ses émotions tout le long, car ce que vous ressentez face à une œuvre est essentiel. Fitzsimmons conseille d’ailleurs de prendre des notes sur vos émotions lors de votre visite, pour mieux les comprendre par la suite. Éteindre son téléphone peut également aider à rester pleinement présent, et à vivre l’expérience de manière la plus intense possible.
Finalement, le dernier conseil est d’y aller en douceur. Inutile de parcourir tout le musée en une seule fois. Une visite trop longue pourrait entraîner une « surcharge culturelle », qui risque de diluer l’expérience. En revenant à plusieurs reprises, vous pourrez redécouvrir des œuvres sous un nouveau jour, et continuer à nourrir votre esprit sans pression. Alors, la prochaine fois que vous aurez besoin de prendre un peu de recul, pourquoi ne pas aller flâner dans un musée plutôt que de broyer du noir ?
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