C'est une étude qui a pas mal fait parler d'elle récemment. Dévoilée au grand jour par The Economist, elle postule que les Millenials seront plus riches que toutes les générations qui les ont précédés. Mais comment expliquer ce phénomène ?
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Un héritage important
Un rapport publié en ce début du mois de mars par le groupe immobilier Knight Frank démontre en effet que la génération des Millennials pourrait bien devenir la plus riche de l’histoire. En cause ? L'héritage massif dont elle devrait faire l'objet. Dans les vingt prochaines années, les jeunes âgés entre 28 et 43 ans, devraient hériter des biens immobiliers et actifs de leurs aînés. "Lorsque la génération silencieuse (née entre 1925 et 1945), les baby-boomers (1946 à 1964) et la cohorte la plus âgée de la génération X (1965 à 1979) mourront, 2.900 milliards d’euros de richesses immobilisées dans leurs maisons seront libérées", peut-on lire dans le rapport.
Des legs bienvenus pour une génération marquée par les crises à répétition : entre la crise financière de 2008, la pandémie, la guerre en Ukraine puis l'inflation et la hausse des taux d'intérêt. À l'inverse, les générations qui les précèdent ont profité des Trente Glorieuse, période de forte croissance, pour épargner et investir de façon substantielle. Ils pourront dans quelques décennies faire bénéficier à leurs enfants de leurs juteux placements. Mais ce n'est pas la seule raison qui explique que la Génération Y hérite d'autant. Un autre phénomène entre en jeu : le déclin démographique.
Un enrichissement à double tranchant
En effet, on assistera ces prochaines années à une génération moins nombreuse, qui héritera d'un grand nombre d'individus. Si les Milennials vont s'enrichir, ce n'est donc pas sans conséquences. Certains héritiers risquent de se retrouver avec un grand nombre de biens sur les bras, ce qui créera un surplus sur le marché. On risque d'assister à une diminution de la demande de logements par rapport à l'offre, et donc à une chute des prix. Un phénomène qui ne risque pas de s'améliorer puisque les générations suivantes demeurent encore moins peuplées.
Résultat ? Si la Génération Y sera sans doute la plus riche de l'histoire, elle fera face à quelques défis de taille, notamment l'entretien et la rénovation de maisons vieilles ou pas forcément aux normes en matière de PEB. Une réalité à double tranchant donc. Quant à leur manière d'investir, Knight Frank préconise que les Millenials utiliseront leur capital différemment que leurs prédécesseurs, en l'investissant plutôt dans la transition énergétique. Selon le cabinet, quatre sur cinq d'entre eux souhaiteraient réduire leur consommation carbone. Il faudra donc une "réévaluation substantielle des stratégies de marketing pour quiconque souhaite vendre des produits ou des services à ce groupe nouvellement riche", peut-on lire.
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