Liesse, le restaurant aux 1001 saveurs à ne pas manquer à Bruxelles

Cette semaine, Carlo et Flo poussent les portes du restaurant Liesse, situé à Saint-Gilles. La cuisine est savoureuse, variée et généreuse de l'entrée au dessert. Mais qu'ont donc dégusté nos chroniqueurs food et quel est leur verdict ? 

Texte et photos: Florence Hainaut et Carlo de Pascale |

À la base, Liesse devait être une sandwicherie qui servait des banh mi, ces merveilles vietnamiennes difficiles à trouver à Bruxelles. Et puis le lieu est devenu un restaurant à résidences, qui changeait de chef tous les trois mois. Ensuite, Pierre, le concepteur, a repris les rênes. L’été dernier, j’y ai passé des moments délicieux, sur leur grande terrasse, avec du pâté en croûte maison (8€), des bulots mayonnaise (9€) et le pain brioché maison à l’araignée de mer (17€) qui me file encore des frissons. Sur ses bouteilles de vin nature, Pierre gagne 10€, pas un de plus. Là où l’habitude, dans le milieu, est souvent de doubler, voire tripler le prix de base, lui, il veut proposer des super vins pas trop chers. 

Vendredi, c’est banh mi !

Depuis quelques mois, j’adapte mes horaires de travail en fonction du vendredi midi. Parce que le vendredi, c’est banh mi. Pierre prépare lui-même le pâté de foie de volaille, le rôti de porc et la mortadelle cuite en feuille de bananier (il existe aussi une version végétarienne, testée et approuvée). Il a écumé la ville pour trouver la baguette idéale, à la fois croustillante et moelleuse. Et pour 7€, c’est le bonheur. Du moins si vous avez pensé à réserver votre sandwich via le compte Instagram de Liesse, parce qu’ils s’arrachent très très vite. J’ai essayé tous les banh mi disponibles à Bruxelles, et vous n’en trouverez pas de meilleur… Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer !

Autre rendez-vous (mais vous aurez compris que ça durera le temps que ça durera), les mardijotés, soit les mijotés du mardi soir : boulettes sauce tomate, pot-au-feu, vol-au-vent, carbonnades. Un prix fixe, des grosses casseroles de choses qui ont mijoté toute la journée, un accompagnement à volonté. L’autre soir, Juliette et Titouan, des amis de Pierre cuisinaient. Et un samedi de match de l’Union Saint-Gilloise, Liesse a passé la journée à servir des galettes bretonnes fourrées à la saucisse faite maison, arrosées de Cantillon au fût. Avant de filer au stade. Oui, je vous l’avais dit : faut suivre un peu pour ne rien manquer.

Les amis aux fourneaux

C’est justement “l’autre soir”, quand la cuisine était investie par les amis donc, que j’ai traîné Carlo dans ce resto. Et on a pris toute la carte. Choisir c’est renoncer, vous savez bien. En entrées, les oeufs mayo à l’huile de poireaux (4€), les panisses à l’aïoli (9€), qui étaient fantastiques et l’assiette de charcuterie maison (15€) que j’ai eu du mal à partager avec Carlo. Le pâté au pickles de graines de moutarde et la saucisse fumée : amaï. Le pain vient de Khobz, une nouvelle boulangerie qui fait courir toute la région, ce qui ne gâche rien.

Après, ce sont des petits plats à partager. Un concept que j’ai eu du mal à faire apprécier à mon + 1 quand il est devenu à la mode. Carlo aime encore bien avoir son assiette à lui. Moi, j’aime manger les yeux dans les yeux avec quelqu’un et découvrir en même temps qu’un plat donne envie de miauler. Et miauler, on a fait. D’abord avec le carpaccio de navet, poisson mariné et ricotta fumée (13€), puis la pizza frite, yaourt pimenté, épinards et maquereaux brûlés (14€), particulièrement réussie. Suivent le céleri rave rôti et crème de céleri, pickles de petits piments aigres doux dont j’ai oublié le nom (12€), les poireaux brûlés, agrumes, huile de basilic, sabayon aux herbes (11€) et enfin le plat dont le descriptif ne me parlait pas trop mais qui s’est avéré totalement addictif : les tacos au tofu mariné, chou fermenté, mayo pimentée et pickles de cédrat (13€).

Chez Liesse, l’ambiance est ultra tamisée et la musique va plus ou moins fort selon l’humeur du service (charmant de chez charmant, au demeurant). Et quelque chose que j’adore : quand tu commandes du vin en laissant faire le sommelier, tu ne te fais pas aligner. C’est assez plaisant de déposer les armes et de se laisser faire. Nous avons donc entamé la soirée avec Hitachi, un pétillant à base de Chenin, Chardonnay et Pineau d’Aunis de Robin Carette (43€) et on l’a continuée avec je ne sais absolument plus quel rouge léger, mais il est passé crème (44€).

Et comme nous étions partis pour prendre toute la carte, on commande évidemment les desserts. D’abord des churros et une petite baignoire de caramel au beurre salé (8€), la définition même du dessert crapuleux, et puis un crumble aux pommes, crème montée à l’anis vert (8 €).

Le verdict ?

Plus de quatre heures après être arrivés, Carlo et moi, sans doute légèrement ivres, mais surtout très heureux, quittons ce lieu hybride qui n’en fait qu’à sa tête. Moi j’y reviens vendredi, forcément, pour le banh mi.

L'adresse ? 57 avenue Adolphe Demeur, 1060 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 18h à minuit. Et parfois à d’autres moments, à suivre sur le compte Instagram : liesse.bxl

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