Le luxe éthique en 4 initiatives

On a tendance à croire que le luxe, dans sa tour d’ivoire ne se soucierait de rien. Faux, les marques de luxe s’impliquent pour un monde plus juste. En voici 4 exemples 

Par Marie Honnay. Photos D.R. |

Le cuir de cactus

Après avoir massivement abandonné la fourrure, les marques explorent de nouvelles techniques de tannage du cuir. On parle beaucoup du végétal, moins toxique que celui au chrome. La vraie alternative est cependant le cuir vegan. Mais ça ressemble à quoi au juste, un cuir vegan ? A celui, entièrement végétal, de la collection Desserto de la griffe belge Natan. L’idée : créer une matière révolutionnaire et durable sur base de cactus. Le résultat ? Une série de pièces sobres et racées, à l’instar de cet ensemble dont la couleur, hasard ou pas, évoque celle de la plante en question. 
natan.be

La maille circuit court 

Le nouveau tricot de luxe, c’est quoi ? Une pièce réalisée à la main dans une belle matière naturelle (du pur cachemire, du mohair-soie ou du mérinos), des couleurs subtiles, une coupe parfaite qui reste belle des années et - cerise on the fashion cake – une approche garantie « slow fashion et circuit court ». Dans le registre des marques qui officient dans ce créneau, de Lana, un projet mère/fille initié dans la capitale, coche toutes les cases. Le duo propose des mailles sur mesure (autre tendance forte du marché) ou en séries ultra limitées. Une manière d’éviter le gaspi. N’attendez pas janvier pour craquer. Comme bon nombre de labels qui prônent la pérennité dans la mode, de Lana ne fait jamais de soldes. 
delanabymt.com 

Le Bijou éthique

On en parle depuis quelques années, mais il semblerait que cette année soit celle de la percée du bijou éthique et durable. La preuve avec Chopard qui, en tandem avec la Swiss Better Gold Association, a mis en place une chaine d’approvisionnement éthique pour son or. Cette année, dans cette même optique, l’horloger-joaillier va un pas plus loin en s’approvisionnant auprès des Barequeros d’El Choco, des mineurs colombiens qui travaillent encore de manière traditionnelle. Cet or éthique 18 carats extrait par des hommes, mais aussi, chose rare, par des femmes, on le retrouve dans les deux nouvelles éditions de la montre Happy Sport. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, notez que le joaillier belge Bigli envisage de passer, lui aussi, à l’or éthique dès 2021. 
chopard.combigli.net

Le luxe multiculturel

Toujours plus inclusif, le monde du luxe prône plus que jamais la multiculturalité. La percée de labels féministes, engagés, voire ethniques, en atteste. Cet automne, on épingle Mama Benz, un label de sacs belges percés de trous permettant d’y glisser des foulards en soie inspirés de l’univers du wax. Pour chaque modèle vendu, le label soutient une ONG qui scolarise des fillettes en RDC. A noter aussi : Uungu, une marque de sandales dessinées à Liège et produites au Kenya par un collectif de femmes pour qui l’artisanat est un moteur d’émancipation. Baptisé en hommage à une divinité, chacun des quatre modèles s’inspire des colliers de perles traditionnels, typiques de cette région du monde. 
mamabenz.comuungu.com

Rugir de plaisir

Cet automne, le label Kenzo s’est associé au WWF, le temps d’une campagne qui fait écho à l’animal totem de feu Kenzo. Toutes les pièces de la capsule en coton organique lancée par le label parisien affichent une jolie tête de tigre graphique. Juste pour la beauté du geste ? Pas tout à fait puisque les bénéfices doivent contribuer à financer une action du WWF visant à doubler le nombre de tigres présents dans la savane. Quant au joaillier Cartier, il a choisi de soutenir le Lion’s Share Fund, une association qui vise à protéger la biodiversité de la planète, ainsi que la faune sauvage.  
kenzo.comcartier.com

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