Voici pourquoi les femmes souffrent plus du froid que les hommes selon la science

Hommes et femmes ne sont pas égaux devant pas mal de choses notamment face au froid. Dans ce cas, les causes sont à la fois hormonales et morphologiques. Explications.

Par Sigrid Descamps. Photo Alyona Pastukhova/Pexels. |

Les mains qui tardent à se réchauffer même quand le radiateur est allumé, les pieds affreusement gelés qui viennent se blottir contre ceux du conjoint sous les draps la nuit… Des anecdotes qui parlent à beaucoup de monde. Avec une récurrence : ce sont plus souvent les femmes qui sont touchées et auraient donc "plus froid" que les hommes.

Comment rester au chaud et ne pas perdre d'énergie en hiver ? La réponse en vidéo :

Un cliché machiste ?

Non. Plusieurs études scientifiques ont en effet démontré que la température ambiante idéale se situerait entre 22 et 24 degrés pour les hommes et entre 24.5 et 26 degrés pour les femmes. Soit près de deux degrés de différence. Une différence de ressenti qui s’explique par plusieurs facteurs : l’âge, la fatigue, le métabolisme, le niveau de stress et… les hormones. Interrogée par nos confrères du Monde, la maîtresse de conférences en physiologie de l’université de Lille Dimitra Gkika explique ainsi que les hormones influencent la thermogénèse (le mécanisme d’augmentation de la température interne) et la thermosensation (la captation de la température extérieure).

Testostérone vs œstrogène

La protéine qui capte le froid extérieur par des terminaisons nerveuses est la TRPM8. Chez les hommes, elle est inhibée par la testostérone. Plus le taux de celui-ci est élevé, moins l’organisme ressent le froid. Par ailleurs, ce taux baisse par ailleurs avec les années, ce qui explique pourquoi les hommes âgés sont plus frileux que les adolescents (vous voyez, ceux qui se promènent en sweat et bermuda, même sous la neige !).

Chez les femmes, par contre, l’œstrogène épaissit le sang, qui circule donc moins bien que chez les hommes jusqu’aux extrémités. Le taux d’oestrogène influence également l’activité de l’hypothalamus, qui gère la thermo-circulation. Par ailleurs, durant l’ovulation, la sensation de froid est également plus prononcée. C’est cette fois la progestérone qui est en cause car elle réchauffe le corps, augmentant la température interne jusqu’à 0.7 degrés, le rendant plus sensible à la température externe.

Ryan JVR/Pexels

Une différence de masse

La sensation de froid est également influencée par la morphologie. Ainsi, la masse musculaire génère de la chaleur, au contraire de la masse graisseuse. Or, chez les femmes, la masse graisseuse (entre les muscles et l’épiderme) est naturellement plus épaisse, ce qui les rend une fois encore, plus sensibles au froid !

Ne manquez plus aucune actualité lifestyle sur sosoir.lesoir.be et abonnez-vous dès maintenant à nos newsletters thématiques en cliquant ici.