Mercedes Classe G : Une seconde génération pleine de promesses

Aussi incroyable que cela puisse paraître, il s'agit seulement de la seconde génération d'un véhicule né en 1979! Pourtant, cette fois, tout change même si l'ADN demeure pour un véhicule considéré comme mythique par les aficionados...

Par Laurent Zilli. Photos : DR. |

Depuis 1979, la classe G a bien sûr profité de nombreuses adaptations progressives: look, habitacle, moteurs, capacités 4x4, aides à la conduite, technologie de confort… Mais jamais sa conception de base, son châssis par exemple, n'avait changé. A le voir comme ça, on pourrait croire qu'il n'a toujours pas changé. Pourtant tout est nouveau. Premièrement, il est plus grand, de partout: + 5 cm en longueur, + 12 cm en largeur et + 5 cm en empattement.

Conclusion, il est sensiblement plus spacieux que le précédent, et même les plus grands conducteurs trouvent désormais une position de conduite digne de ce nom. Cette augmentation des dimensions signifie par ailleurs que la structure du Classe G est entièrement nouvelle. Fidèle au concept ultra robuste du châssis en échelle (on n'est pas dans l'univers de la plateforme modulaire moderne), cette structure n'est plus en acier, mais en alu, ce qui a participé à la perte de poids de quelque 300 kilos du Classe G. Bref, sans en avoir l'air, le légendaire 4x4 de Mercedes a fait sa révolution. De velours.

Des évolutions prépondérantes

Ce châssis reçoit de nouvelles suspensions réglables, une nouvelle direction électrique, de nouveaux moteurs et de nouvelles boîtes de vitesses. La première chose à dire est que c'est principalement sur la route que le G progresse. Jusque-là, sur autoroute notamment, il ne pouvait pas cacher sa conception de "4x4 des seventies". Il n'était pas formidablement stable et impliquait donc une certaine concentration de la part du conducteur. Plus long, plus large, le nouveau G a une bien meilleure assise sur la route et si, même en version AMG, on ressent toujours un peu d'ondulation dans les virages, la stabilité est digne de 2018 et la direction moderne rend le véhicule tout à fait facile à appréhender. Évidemment, les seules versions disponibles dans un premier temps (GL 500 422 ch et G63 AMG 585 ch, un 6 cylindres diesel est dans le pipeline) présentent des performances allant de l'étonnant à l'hallucinant.

Nous ne sommes pas encore revenus de la façon doit il était possible de conduire ce gros bébé sur une route tortueuse, malgré les lois de la physique qui se rappelaient bien sûr à nous. Quoique… au moment d'explorer les capacités tout-terrain du G, on s'est demandé si ces lois n'étaient pas caduques. Le G se contente des outils traditionnels du 4x4: une bonne garde au sol (27 cm), une boîte courte et trois blocages de différentiel (d'ordinaire, c'est seulement 2), outils « old school » dont la seule touche moderne est l'activation par de petits boutons plutôt que par de gros leviers.

Pas de contrôle de descente ni de sélecteur de terrain comme chez Range Rover par exemple. Pourtant, ses capacités de franchissement figurent parmi les plus incroyables que nous ayons expérimentées. Malgré le luxe, malgré son statut de cheval d'apparat, malgré ses tarifs ultra haut de gamme, le G reste l'un des meilleurs franchisseurs du monde. Le voilà reparti pour 39 ans.

Le Mercedes G 500 en quelques chiffres

  • Moteur: V8 biturbo essence, 3.942 cm3; 422ch-610Nm
  • Transmission: aux 4 roues
  • Boîte: auto 9 rapports + boîte courte
  • L/l/h (mm): 4.817/1.931/1.969
  • Poids à vide (kg): 2.429
  • Volume du coffre (l): 454 – 1.941
  • Réservoir (l): 75
  • 0 à 100 km/h (sec.): 5,9
  • Vitesse maxi (km/h): 210
  • Conso moyenne (l/100 km): 11,3
  • CO2 (g/km): 263
  • Prix: 113.861 €

Les plus

  • Charisme intact
  • Tout-terrain ahurissant
  • Comportement routier transfiguré

Les moins

  • Encore un peu de bruits aérodynamiques
  • Coffre décevant
  • Consos d'un autre temps (pas encore de diesel)
  • Tarifs qui piquent