Nos conseils et astuces pour se mettre au golf

Que vous soyez un passionné de la discipline ou un amoureux de la nature désirant vivre de nouvelles émotions sportives, l’été est la saison idéale pour s’adonner au golf. Surtout à Knokke, qui compte l’un des plus beaux parcours du royaume. Vous n’avez jamais tapé dans la petite balle ? Une pro vous explique pourquoi vous avez tort.

Par Marie Honnay, Photos D.R. |

Le golf, sport et loisir d’élite ? Plus tant que cela. En 2017, près de 65 000 Belges étaient membres d’un des deux associations (flamande et francophone) que compte le pays, chiffre en constante augmentation. Ce n’est pas un hasard : depuis plusieurs années, leurs responsables jouent plus que jamais la carte de l’ouverture. Enfin libérée de son image snob, la discipline s’ouvre donc désormais à un public large et diversifié, comme le confirme Emilie Geury, secrétaire générale de l’AGF, l’association francophone : L’avantage de ce sport, c’est qu’il est multigénérationnel. On peut tout à fait inscrire son enfant à un stage dès ses 4 ou 5 ans. Et lorsqu’on est mordu et un peu aguerri, il n’y a aucune limite d’âge. On peut jouer en compagnie de gens plus âgés ou plus jeunes, et de tous niveaux, sans que cela impacte leur propre jeu

Pour quoi faire ?

Pour Emilie Geury, au-delà de la dimension sportive de la discipline, il y a aussi, et surtout, sa question “bien-être”. Les petits qui apprennent à tenir un club apprécient son côté ludique. Pour les adultes, c’est un moyen de s’aérer en pleine nature ou au bord de la mer, de faire de nouvelles rencontres et de partager des moments entre amis ou collègues. Compte tenu de l’exigence de ce sport, à la fois sur le plan physique et mental, c’est aussi un excellent antistress, qu’importe la saison… On peut en effet pratiquer le golf toute l’année. Seuls la neige et le gel rendent les greens impraticables.

Comment je commence ?

Pour inciter le public à s’intéresser à ce sport, les clubs et les associations organisent de nombreuses manifestations gratuites permettant de découvrir quelques facettes de la discipline. Émilie Geury : Elles ont lieu pratiquement chaque week-end dans les différents clubs du pays qui les programment à tour de rôle. C’est l’occasion de taper pour la première fois sur une balle sous la supervision d’un pro et de sentir si l’on a des affinités avec le sport. Dans un second temps, on peut opter pour un pack “starter” : une série d’environ dix cours collectifs répartis sur trois ou quatre mois. Selon Émilie, pour rester motivés, il vaut mieux démarrer cette initiation vers le mois de juin afin de pouvoir passer son premier “handicap”, condition indispensable pour pouvoir accéder au green, avant la fin de la saison. Ce brevet d’aptitude permet aux clubs de vérifier que le futur golfeur possède un minimum de connaissances et qu’une fois lâché seul sur le parcours, il ne va pas bloquer les autres joueurs.

Dans certains clubs, le prix du pack (à partir de 200 €, souvent moins pour les juniors) peut être déduit du prix de l’affiliation. Pour mettre toutes les chances de son côté, il est conseillé de s’entraîner un maximum entre les cours. Notez que certains parcours de 6 ou 9 trous sont accessibles avant l’obtention du fameux brevet.

Avec quel matériel ?

Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire de posséder la Rolls du club pour bien jouer au golf. Surtout au début. Et si on trouve évidemment du matériel de plus en plus léger et sophistiqué, vous pouvez acheter un putter de base chez Decathlon. Émilie Geury : Les débutants ne doivent pas non plus trop s’inquiéter au sujet de leur tenue. Pour une première approche, nous conseillons un pantalon confortable, un polo et une paire de baskets. Les jeans et les shorts trop courts sont toutefois – on parle tout de même de golf – priés de rester au vestiaire. Dans un second temps, vous pouvez investir dans une paire de chaussures spéciales à crampons, un must pour ne pas glisser.

Pas besoin non plus d’acheter tout votre matériel d’un coup. Pour démarrer, on peut se contenter d’une demi-série : un “bois” pour jouer de longs coups, “trois fers” qui servent pour les trous courts, un “sand wedge” pour les surfaces de sable et enfin le fameux “putter” pour faire rouler la balle et la pousser vers le trou final. En cas de doute, demandez conseil à un pro, c’est-à-dire au prof qui dispense les cours individuels ou collectifs au sein des clubs.

Où apprendre ?

Lorsque vous débutez, optez de préférence pour un club à proximité de chez vous. Émilie Geury : Tous les clubs sont différents. D’abord parce que les parcours sont dessinés en tenant compte des spécificités de la région et du paysage, mais aussi parce que l’ambiance est tout autre d’un club à l’autre. Certains sont plutôt business, d’autres familiaux ou encore très sportifs. La Belgique compte 91 terrains. Dans nos vies stressantes et chargées, le golf est donc une belle occasion de changer d’air sans forcément quitter la Belgique.

Et Knokke alors ?

Dans sa configuration actuelle, le Royal Zoute Golf Club est un passage obligé pour tous les amateurs de la discipline. Léopold Lippens, bourgmestre de la commune et président du Royal Zoute Golf Club : La plupart des golfeurs qui jouent à Knokke sont membres d’un autre club à Waterloo, Liège ou Spa. La particularité de celui du Zoute, c’est sa convivialité. On se sent en Belgique. Dans le bon sens du terme. Ici, il n’y a pas de querelle ou de tension d’ordre linguistique. Accessible à pied ou à vélo, le club dégage une ambiance de vacances, propre à la station. 

Chaque dimanche, on compte environ 150 000 vélos et 700 voiturettes de golf dans les rues de la station. L’attrait du club est lié à l’art de vivre que nous tenons à conserver dans la commune. Le Zoute Royal Golf Club compte deux parcours de 18 trous, mais aussi un club-house et un hôtel de sept chambres, accessible même aux non-golfeurs (à partir de 160 €/nuit).

Parmi les nombreux rendez-vous et compétitions que programme le club pendant l’été, on retiendra le Scapa Sports Prize du 23 août, traditionnel rendez-vous de la marque. 

Un parcours historique

On l’a dit, le Zoute Royal Golf Club reste l’un des plus beaux clubs du pays. Ce n’est pas Léopold Lippens qui prétendra le contraire : Ce club a été créé par mes grands-parents en 1899. À l’époque, il s’agissait surtout d’offrir à la clientèle anglaise, qui possédait ici une résidence secondaire, la possibilité de pratiquer les sports qu’elle aimait : le golf, mais aussi le tir au clays ou à l’arc, et bien sûr le tennis. Au départ, il n’y avait que quelques membres, 200 tout au plus.

Dévasté par la Première Guerre mondiale (il était utilisé par les Allemands comme domaine militaire), le parcours sera ensuite réaménagé. Un second parcours a même été dessiné et inauguré en 1922 par la reine Marie-José. Il se situait dans le prolongement de la résidence du roi Léopold, un fou de golf, explique Léopold Lippens. Las, à nouveau, la guerre est passée par là, qui a occasionné la fermeture des deux parcours. Le premier a été reconstruit, pas le second !

www.rzgc.be. www.afgolf.be. Merci à l’Association francophone de golf pour sa contribution à cet article.