Le padel, le sport de raquette le plus en vogue du moment est-il vraiment accessible à tous ?

Exit le tennis et sa technique ardue, au revoir le squash trop épuisant, vive le padel, ludique et accessible ! C’est en effet parce que cette activité est facile à pratiquer que de nombreux stades et clubs sportifs font construire des terrains de padel. Une croissance ininterrompue depuis deux ans et qui gagne le cœur de nombreux sportifs. Né au Mexique, ce sport est un genre de mix entre le tennis et le squash, mais qui regroupe les avantages des deux disciplines. Comment ? Tout d’abord par la présence des murs encerclant le terrain qui permettent de plus long échanges.

En vidéo, on décrypte la tendance du tenniscore :

Ensuite, par l’usage de raquettes percées de trous et plus petites, plus courtes que les raquettes de tennis, qui sont moins rapides qu’au squash et permettent donc de s’amuser quel que soit votre niveau. Moins technique, plus ludique, il se joue à tous les âges et quelle que soit votre condition physique.

Le secret du succès du padel ? Son accessibilité. C’est un sport qui permet de s’amuser à tous les niveaux, vous expliquent les pratiquants. Même les débutants ont vite de chouettes sensations car c’est assez facile au début, mais au fur et à mesure que votre niveau de jeu s’améliore, la vitesse et la technicité s’invitent sur le terrain et le plaisir ne faiblit pas. Sans compter qu’il est assez démocratique : la location du terrain coûte aux alentours des 40 € de l’heure (un tarif régressif et souvent bien inférieur si vous vous affiliez à un club) et il existe des raquettes de padel à partir de 18 €, un investissement minime, donc, pour un plaisir de jeu qui n’a pas fini de convaincre de nouveaux adeptes.

Côté people, des stars comme Cristiano Ronaldo, Zinedine Zidane ou encore Tony Parker en ont fait la promo. Chez nous, l’Association Francophone de Padel affiche déjà pas moins de 14 000 affiliés, rien que pour la partie francophone du pays.

Un succès qui a des conséquences inattendues : les adeptes sont désormais sensibles à la proximité d’un terrain de padel au moment de choisir leur destination de vacances. Le tour-opérateur Sunweb a constaté récemment l’augmentation de la demande de terrains de padel de la part de ses clients, en notant également que de plus en plus d’hôtels ont pris la décision radicale de transformer leurs courts de tennis en terrains de padel. En Espagne, l’offre croît de manière exponentielle depuis plusieurs saisons, mais aussi plus étonnamment en Grèce et en Égypte. De son côté, AirBnb a également ajouté un onglet “terrain de padel” dans ses critères de recherche, car cela tend à augmenter la cote des locations et multiplier les réservations.

Plus compact et plus facile d’entretien qu’un terrain de tennis, le terrain de padel serait donc la nouvelle formule magique pour rendre une destination de vacances plus attractive. A contrario, trouver un terrain disponible autour de Bruxelles relève du défi certains soirs mais heureusement, les clubs fleurissent en Belgique. Il existe 103 clubs en Belgique pour pratiquer le padel, trouvez celui qui vous permettra de vous initier sur le site.

L’engouement pour ce sport révèle un potentiel énorme pour des entrepreneurs audacieux. Nous avons rencontré Antoine Gheysens, associé dans le projet Tero à Waterloo, qui nous explique la genèse du projet et la force de ce concept de club-house d’un genre nouveau... Le groupe Tero Family était au départ une société créée par Nicolas Lhoist en 2011, qui s’était spécialisée dans les métiers de l’événementiel et du team-building. Une entreprise qui a connu une croissance exceptionnelle jusqu’en 2016. Entre 2012 et 2016, nous avons voulu pouvoir gérer en interne toute la production de nos événements et nous avons fait l’acquisition de plusieurs petites sociétés événementielles à la mer et dans les Ardennes pour consolider notre expertise en logistique. En 2016, nous avons ainsi voulu intégrer des lieux, pour maîtriser à la fois la production et les lieux d’événement ; une démarche qui nous a amenés à racheter le groupe Knokke Out, qui englobait entre autres le River Woods Beach Club de Knokke, mais aussi divers sites, à Knokke, Waterloo et même un lodge à Spa, le Kottage. Nous étions déjà conscients que le cadre sportif (la voile, ou le padel) amène une expérience différente...

Comme de nombreuses entreprises, elle a été prise de court par le covid. Cela nous a obligés à chercher du sens à notre concept, et à nous demander comment recentrer nos activités. C’est à ce moment-là qu’est arrivé dans le projet le petit frère de Nicolas, qui était déjà bien implanté avec les deux restaurants Tero et la belle collaboration avec sa ferme. Une démarche locale, durable, c’est une activité avec de l’impact et le mariage entre les deux nous est apparu comme une évidence. En fait, cela colle tout à fait avec ce que les gens recherchent aujourd’hui : faire la fête avec plus de sens. Les gens veulent se rencontrer autrement aujourd’hui. Une approche plus durable s’est imposée à nous, malgré les contraintes, nous en étions convaincus. Se donner les moyens de cette nouvelle démarche n’est pas des plus faciles : tout sourcer de la ferme en direct, cela coûte plus cher, mais les gens étaient prêts, et c’était le bon moment pour nous, car cela avait du sens.

Le padel était déjà inclus dans certaines des activités de team-building de la société, pour toutes les raisons qui font le succès de cette discipline : c’est mixte, ludique et facile à jouer, ça séduit dès la première séance. Ensuite, nous avons eu l’opportunité d’organiser le World Padel Tour en Belgique, ce qui nous a démontré l’impact incroyable du padel chez nous... C’est alors que nous est venue l’idée de transformer l’ancien site de la boîte de nuit du Knokke Out à Waterloo par un lieu hybride, un club de sport avec un club-house où boire un verre, avec un resto, des événements privés ou d’entreprises et même un dancefloor.

C’était un concept qui englobait tous nos métiers, on y a cru tout de suite. Je vous épargne les deux années de galère pour obtenir les permis et les autorisations, mais on y est arrivés. L’écoystème de ce lieu est hyper complet : on peut y organiser des dîners, des événements d’entreprise, des tournois sportifs, des journées d’initiation au padel avec un accès à la forêt. Mais on peut aussi venir y jouer sa partie et manger un bout entre potes. On peut même danser, les vendredis et samedi soir, un DJ vient animer la soirée. Nous avons voulu garder l’ADN des restos Tero, mais déclinés en mode bistro, qui est une offre plus adaptée à une buvette sportive. C’est notre philosophie. On commande une pizza maison, un steak tartare, des boulettes de viande à la sauce tomate, ou même un spaghetti bolo ou quelques tapas entre amis. Nous avons baptisé ce premier bistro Pilko, parce que "pilko" signifie "balle"en esperanto, et que Tero est aussi un mot d’esperanto qui signifie “terre” et nous projetons d’en ouvrir plusieurs sur le même modèle, dans les mois à venir, de Bruxelles à Arlon.

Avoir démarré l’aventure à Waterloo n’a rien d’anodin : Nous sommes heureux d’avoir initié ce concept à Waterloo, parce que la localisation est idéale : le club est super accessible via le ring, il y a de grands parkings, peu de voisins, et tout y est. Le club n’est pas axé sur le membership, donc tout le monde peut y venir, il suffit de s’inscrire via l’app Playtomic pour jouer quand on veut, ce qui est davantage dans l’esprit du padel. On remarque qu’aujourd’hui, le côté familial, les groupes d’amis, les apéros en afterwork, en mode détendu, c’est cela qui fonctionne le mieux...
 

Retrouvez plus d'infos ici teropadelclub.be ; tero.be

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